AccueilAccueil  RechercherRechercher  Dernières imagesDernières images  S'enregistrerS'enregistrer  ConnexionConnexion  
Le Deal du moment : -14%
Apple MacBook Air (2020) 13,3″ Puce Apple M1 ...
Voir le deal
799 €

 

 FICHES BLENHEIM

Aller en bas 
AuteurMessage
audrey kingyo
je suis une patate
audrey kingyo


Messages : 530
Date d'inscription : 16/08/2009

FICHES BLENHEIM Empty
MessageSujet: FICHES BLENHEIM   FICHES BLENHEIM EmptyMar 22 Jan - 10:41

LILAS
JESPER
RHYS
TITANIA
PERCY
THEODORA
OLLY


Dernière édition par audrey kingyo le Mar 22 Jan - 10:51, édité 1 fois
Revenir en haut Aller en bas
https://niji-music.forumactif.org
audrey kingyo
je suis une patate
audrey kingyo


Messages : 530
Date d'inscription : 16/08/2009

FICHES BLENHEIM Empty
MessageSujet: ((end)) «assis à l'arrêt, j'ai compris que le bus démarrait avec ou sans moi»   FICHES BLENHEIM EmptyMar 22 Jan - 10:42

Victoire "Lilas" Iphigénie Chevalier
• Nom : Chevalier
• Prénom : Victoire Iphigénie
• Surnom : Lilas + Vic (elle en a tout bonnement horreur)(si tu l'appelles comme ça, elle hack ton compte facebook pour le transformer en page de fanclub My Little Poney)
• Date de naissance : 19 novembre 1999
• Nationnalité : française
• Origines : française avec des origines maternelles grecques
• Orientation sexuelle : non renseignée
• Statut : célibataire
• Groupe : Outrageous
• Club : aucun
• Profession : hackeuse (très la légalité son job) + étudiante
• Phobie : mourir + le noir + le vide, le non-être + les gens un peu + les hôpitaux beaucoup + les aiguilles + aimer, peut être
• Faible devant : tout ce qui est mignon + surtout les bébés animaux + moins devant les bébés humains +
• Logement : au pensionnat pendant l'année et hors hospitalisations + sur Paris quand elle rentre chez sa mère
• Rêve : (vivre ?) elle en sait rien. comme tout l'monde, être heureux ?
• Date d'arrivée en ville : rentrée 2015
« j'ai marqué vivre sur la liste des choses à faire avant de mourir »
• Taille : un mètre soixante deux armée de talons
• Poids : cinquante kilos
• Peau : pâle qui bronze
• Yeux : ambrés qui n'aiment pas le soleil
• Cheveux : teinture violette bleutée, naturellement chatains
• Maladie : leucémie lymphoïde chronique
• Particularités physiques : adore les fringues mignonnes + et colorées + et roses + les jupes + les collants cute + n'a que peu de peau découverte + c'est maladif, elle a besoin de cacher son corps qu'elle trouve malade visuellement + porte donc toujours des collants, des vestes, voire des gants + et se maquille beaucoup + cela reste naturel,
mais elle a besoin de s'embellir, enlever le malade, le morne
+
Caractère :
elle était une guerrière des couloirs d'ivoires, une combattante des chambres stérilisées, une survivante dans une enveloppe qui ne lui appartenait plus.
elle avait les doigts qui tremblent et le regard humide de sanglots qu'elle tentait de dissiper en battant violemment des paupières. elle avait la lèvre inférieure tremblotante et le pouls qui s'emballait – et la vie qui, à chaque battement, pouvait lui échapper.
enfant terrifiée, cris étouffés, elle s'écroulait en elle-même ; mais jamais elle ne laissait les cristaux rouler sur ses joues quand on la regardait.
elle ne voulait pas voir la pitié, le chagrin, et toutes ces conneries dans ceux qui ne comprenaient pas vraiment.
alors lilas s'est tue, lilas s'est travestie, camouflée dans cette enveloppe d'assurance et d'acidité, maquillées ces lèvres en un sourire narquois, en un sourire mauvais, un sourire paré de mensonges et d'un chargeur qu'elle vide dans son propre poitrail.
lilas est terrorisée
mais elle n'a pas le droit d'avoir peur lilas, elle est forte lilas, elle se joue de la faucheuse et d'un humour d'ébène. elle a le cynisme dans le propos, l'ironie et la pique facile, et le mensonge.
lilas c'est qu'un gros, un énorme bobard.
c'est la sale peste lilas, pour beaucoup c'est qu'une salope lilas ; celle qui se fout du respect, qui lui marche dessus sur ses jolis talons et derrière son joli mascara. lilas c'est une gosse superficielle, pour beaucoup ouais, lilas est qu'une petite fille qui crache à la gueule des autres.
mais lilas n'est pas une jolie lolita, une jolie fille à son papa.
lilas vit plus chez elle que dehors ; lilas a peur de dehors, des gens qui peuplent cet extérieur néfaste, peur de sa faiblesse, sa vulnérabilité. lilas n'est forte que derrière un clavier, et ses paroles ne sont un poison que pour elle-même.
lilas cherche encore plus faible qu'elle-même.
lilas « elle s'en fout », lilas elle rit et dit que la vie a une fin et puis voilà –mais encore ? lilas semble s'en moquer, mais lilas flippe putain, lilas est terrorisée. lilas hait cette enveloppe malade qu'elle voit crever dans le miroir quand d'autres en voient la beauté, lilas rêverait d'être une autre, ô que oui, elle en crèverait, lilas.
être quelqu'un d'autre qu'elle-même.
lilas c'est qu'une gosse, une gosse qui a grandi trop vite, une gosse au bord du vide et qui glisse sans trouver aucune attache. lilas, elle aimerait appeler à l'aide, mais ça lui fait peur ; ça lui fait peur ou honte. lilas a peur des autres – lilas a le mépris d'elle-même.
lilas c'est une gosse négative derrière une image pastel. fermée sur elle-même à double tour, lilas ne se lie que rarement avec autrui – si elle y a un intérêt, majoritairement. lilas ne veut ni aimer ni être aimée, parce qu'elle est condamnée.
et peut être que lilas n'est pas qu'égoïsme – ou peut être a-t-elle juste peur de voir à nouveau ce regard, celui-là qu'ont les gens qui aiment quand on leur arrache un morceau d'eux-même, avec un « je suis malade », « leucémie », et tous ces mots désagréables.
lilas a juste peur.
lilas n'est pas une gentille petite fleur, elle n'en a que l'air ; lilas se fout de la merde des autres, son fardeau lui suffit. lilas veut pas connaître tes problèmes, lilas se noie déjà dans les siens.
LILAS VEUT VIVRE, PAS SURVIVRE.
alors lilas s'en fout des autres oui, lilas te laisse te relever, ramper, tout seul ; lilas ne veut pas qu'on lui tende la main, lilas ne tendra pas la sienne.
lilas veut pas appeler à l'aide, lilas en a besoin.
lilas est humanité dans un corps froissé ; déité de lignes codées. lilas joue les justicières, parfois, derrière son écran ; parfois, lilas se risque à un peu de cruauté et de justice privée, parfois, lilas joue les toutes puissantes.
lilas ne veut pas aider, lilas veut punir –
s'anesthésier.
certaines paroles s'ancrent aussi bien dans les mémoires que dans les chaires ; telles un frisson lourd de promesses, douces ou amères.
certaines paroles portent la vérité et le poison, soulignent le mal rongeant, et condamnent l'innocence à perpétuité.
encore faudrait-il que la perpétuité dure.
l'enfant est condamnée, l'enfant va s'effacer. un jour elle ne sera plus que poupée de chiffon, dans ces draps trop blancs, ces murs trop clairs, ces échos trop lointains. un jour son visage d'ange ne sera plus qu'une carcasse sans vie,
et ça fait peur.
victoire a chu, son âme émoussée contre des maux invincibles. victoire a perdu la lueur dans ses grands yeux clairs, perdu le sourire doux et naturel. victoire a perdu tout ça, et papa et maman ont perdu victoire.
spectre dans une maison trop blanche, épouvantail plein d'aiguilles, victoire s'est éteinte. victoire a grandi là, entre les sourires de pitié et les tremblements d'inquiétude – victoire est partie là, entre la mort de l'insouciance et la fracture d'une famille.
maman ne connaissait que trop bien les symptômes – papa ne les comprenait que pas assez. elle savait gérer, mécaniquement, professionnellement, la maman de victoire ; mais son père, lui, il ne savait que se noyer dans ses dossiers. papa attendait peut être qu'une balle l'emporte – lui avant elle.  « un parent ça part en premier », dans un soupire et des sanglots, victoire niait.
victoire est une boîte d'échos, un petit carré de vide qui s'est agrippé à ce qu'elle pouvait.
victoire, la craintive victoire, la tendre victoire, elle y a gagné la méchanceté, et plus de peur encore – moins de certitudes.
victoire s'est réfugiée derrière les 0 et les 1, derrière les codes, eux qui ne meurent jamais.
et lilas est née.
lilas, anarchia, le crime virtuel – hacking.
la hackeuse anarchia a commencé à faire entendre parler d'elle – là, derrière son écran, elle était plus qu'une malade. enfin d'autres tremblaient devant elle, elle qui tremblait devant son miroir et de la laideur qu'il lui renvoyait. elle s'est toujours vue malade. alors elle s'est maquillée, embellie, cachée la mort qu'elle portait et qu'elle la était seule à voir.
papa et maman ont divorcé – lilas s'est cassée la gueule, encore – lilas a puni. lilas n'était pas une petite fille douce et docile, lilas n'était pas « la pauvre enfant », lilas était la « sale peste ». lilas préférait ça. et qu'importe si ça faisait mal.
lilas est sortie de l'hôpital pour vivre avec sa mère, médecin, alors qu'elle avait une quinzaine d'années. elle a multiplié ses conneries, hacké des sites à la protection faramineuses, volé des sommes astronomiques qu'elle ne gardait même pas pour elle.
elle s'amusait, s'oubliait, vivait.
et puis elle a fait une bêtise lilas.
une simple petite bêtise, elle qui n'en faisait jamais. elle qui n'avait jamais été démasquée, même quand elle avait fait sauter le réseau du commissariat de son père – il s'en doutait et, par conséquent, avait étouffé l'affaire, il est vrai.
mais là, elle avait fait une bêtise, lilas.
alors un jour, quelqu'un est venu chez elle, avec ses papiers et ses sourires.
grillée, elle avait foiré. hacké un compte qui n'aurait pas dû l'être, laissé une piste qu'elle aurait dû effacer. et on l'avait trouvé, anarchia au joli visage d'ange.
et même pas de surprise sur ses traits.
maman n'était pas contente du tout – papa était d'accord, elle devait suivre cet homme, étouffer – encore – ses crimes.
alors lilas l'a suivi, lilas est entrée dans un établissement si grand, mais pas blanc – lilas hait le blanc.
lilas est devenue une teigne, une outrageous, et si le goût du chantage est amère, vivre est si doux.
mais pour combien de temps ?
quand lilas s'éteindra-t-elle à son tour ?
• Pseudo : kingyo, candide, morphée
• Age : 20 ans
• Disponibilité : aléatoire
• Comment tu nous as connu : baghera m'a envoyé un lien sauvage sur skype
• Des remarques : ce fo est BEAU gosh ! j'suis fan ** en plus je peux enfin
jouer stardust alors je suis heureuse gngngn/out


Dernière édition par audrey kingyo le Mar 22 Jan - 10:46, édité 1 fois
Revenir en haut Aller en bas
https://niji-music.forumactif.org
audrey kingyo
je suis une patate
audrey kingyo


Messages : 530
Date d'inscription : 16/08/2009

FICHES BLENHEIM Empty
MessageSujet: ((end)) i don't care what you think as long as it's about me   FICHES BLENHEIM EmptyMar 22 Jan - 10:45

Flynn Jr. Jesper McKinnon
• Nom : McKinnon
• Prénom : Flynn Jr. Jesper
• Surnom : Junior ; Jesp'
• Date de naissance : 4 avril (19 ans)
• Nationnalité : double nationalité canadienne et britannique
• Origines : écossaises (mère), suédoises et anglaises (père)
• Orientation sexuelle : hétérosexuel un peu volage
• Statut : célibataire sauf la nuit. là il est souvent occupé. globalement.
• Groupe : precious
• Boursier : nope
• Club : /
• Profession : mannequin + chanteur dans un groupe (rock commercial & pop)
• Phobie : les feux d'artifice. oui. puis les clowns. ça le terrifie depuis qu'il a vu un morceau de It que ses parents regardaient à la télé. Mauvaise habitude que d'espionner les autres.
• Faible devant : une jolie fille ?
• Logement : dans un petit appartement de la Haute-ville de Fosterhampton, tout seul, le weekend ; dans le pensionnat en semaine
• Rêve : surpasser son père + graver son nom dans l'Histoire + qu'on se souvienne de lui, toujours, même après sa mort
• Date d'arrivée en ville : 2014
« i'll be the kid with big big plans »
• Taille : 1m78
• Poids : 80kg
• Peau : pâle comme un cul + bronze assez facilement
• Yeux : bleus ; met des lentilles dorées à l'occasion
• Cheveux : brun ; s'est décoloré donc désormais blancs
• Maladie : aucune (la connerie ? l'ambition ??)
• Particularités physiques : BG aucune
Caractère : Les têtes se tournent souvent à son passage ; que ce soit d'envie ou d'exaspération.
Les passions se déchaînent, à l'occasion ; sentiments positifs et négatifs se bousculent à son encontre, comme s'il était impossible d'arriver à un consensus général.
Jesper n'en a pas la prétention ; ce serait le rendre si fade et lisse, que de lui accorder un sentiment unique. Jesper, il aime briller, que ce soit par l'incompréhension qu'il suscite, le désir ou encore le mépris.
Il en a cure, Jesper – tant que vous ne le quittez pas des yeux, tant qu'il ne quitte pas vos pensées.
Alors d'une façon ou d'une autre, Jesper vous aura marqué, et une part de vous ne pourra jamais l'oublier. Et Jesper, il veut qu'on se souvienne de lui, même quand sa carcasse sera devenue poussière.
Junior veut devenir grand, Junior veut devenir Homme, de ceux qui se marquent dans l'Histoire avec un grand H, ceux qui, d'une manière ou d'une autre, remuent quelque chose dans le bide des gens qui le mentionnent. Jesper, il a de l'ambition à en crever, de la prétention à ne plus savoir qu'en faire ; Jesper il tisse sa toile et avance ses pions. De ces grands qui savent manier le verbe et la politesse, ceux qui savent offrir des sourires et une épaule, ceux qui savent ne pas se faire oublier.
Jesper, c'est ce type là, fêtard et ô, si superficiel. La gueule d'un marbre de la Grèce antique, déité gravée par un sculpteur passionné, Jesper brille d'une beauté naturelle qui en fait un prince ci-bas.
Et il en a conscience.
Cette enveloppe lui donne les clefs d'un destin qu'il veut brillant, quand bien même le limiter à sa belle gueule serait ramener l'Égypte Antique à une colonie romaine.
Jesper n'est pas qu'une belle gueule ; tout comme il n'est pas que Junior.
Jesper, c'est un sourire authentique poli par les années, c'est un mec bruyant de nature, qui dirait merde au respect et foutrait le bordel s'il n'avait pas si bien intégré comment bien se tenir. Jesper, c'est un type social, agréable et souriant ; ce n'est pas que du calcul, c'est sa manière d'être. Jesper, c'est ce type un peu trop vrai qui a décidé d'évoluer dans un monde de superficialité ; le mec qui y arrive sans que tu saches trop comment. Le mec vrai qui, sous le regard d'autrui, devient le mec faux. Et la rumeur peut se faire persistante.
De ces gamins que l'on voit comme une célébrité au bahut, Jesper est un roi ci-bas. L'on l'imagine avec une fille à chaque bras, à passer ses nuits sous les néons d'une boîte de nuit et à ne penser qu'aux apparences. L'on imagine tant de choses à son sujet, qu'il devient parfois difficile d'accepter la réalité.
Jesper, il aime gueuler ; mais pas sous les néons d'une boîte de nuit – Jesper déteste ça. Jesper, il aime une bonne soirée entre amis, pas les fêtes où le seul but consiste à finir dans les chiottes à gerber. Non, Jesper n'y voit pas d'intérêt ; et s'il est possible de l'y croiser, c'est d'avantage afin de perfectionner l'image de jeune tendance qu'il renvoie.
Il préfère sincèrement s'enfermer dans une bibliothèque, à dire vrai.
Jesper, il aurait pu être un rat de bibliothèque – il l'est déjà.
Jesper, il a une soif de connaissance infinie, une soif inextinguible d'apprendre. C'est comme s'il vivait pour ça ; et il n'y a rien de surprenant, pour qui le connaît bien, de le retrouver perché dans un arbre un bouquin à la main. Surtout si le bouquin concerne la mythologie grecque, de la poésie ou bien encore des contes, qu'il affectionne tout particulièrement.
Jesper, il se tue à la tâche ; il vit presque pour bosser Jesper, et ses résultats en sont la preuve. Alors que l'on pourrait penser qu'il n'a que faire des études – ou bien, au vu de ses notes, qu'il a des facilités lui permettant de ne rien glander – Jesper y consacre énormément de temps et d'énergie.
Rome ne s'est pas construite en un jour et sans effort ; pour son empire, Jesper devra trimer.
À ce stade l'on peut souligner un fait, simple et réel : Jesper est surprenant, Jesper travaille une image qui lui colle si bien à la peau mais ne lui ressemble guère, et Jesper, surtout, il en veut.
Jesper aussi, il a une grande gueule ; il a une grande gueule Jesper, mais il arrive encore à se montrer sournois et imprévisible. Il arrive encore à faire ce qu'il veut d'autrui, les femmes les premières, alors même qu'il drague si mal.
Comme si les apparences seules comptaient, et qu'on ne l'écoutait jamais réellement.
Alors il en profite Jesper ; jusqu'au jour où on ne se souviendra plus de lui pour ses jolis yeux, mais pour tout ce qu'il est,
chaque atome brûlant de son être un peu trop vivant.
• Comment es-tu arrivé à Fosterhampton : un chasseur de tête l'a rameuté à Blenheim.
• Tes proches, que pensent-ils de ta présence ici : Ses parents respirent la fierté, tout comme le reste de sa famille ; certains de ses amis aiment le charrier sur ça (et son ego à peine important, mais on entre dans un autre sujet)
• Où as-tu grandis et avec qui : entre Ottawa et New-York, avec ses parents quand son père n'était pas trop absorbé par son travail pour exister dans la vie de son fils (ce qui était majoritairement le cas).
• Tes parents, tu peux nous dire quoi à leur sujet : sa mère c'est une femme forte et incroyable, pour qui il éprouve un respect sans borne. Elle est plus un modèle à ses yeux que son père, dans l'ombre de qui il a grandi, avec lequel on l'a toujours comparé, comme si sa valeur se mesurait à sa capacité à reproduire la grandeur de son daron. Ce qui a toujours vachement frustré Jesper.
• Tu as des frères/sœurs, tu peux nous en parler : Il est fils unique.
• Tu as une passion : la musique, la lecture, les mythologiques (surtout grecque), apprendre.
• Aimerais-tu quitter cette ville : pour l'instant non ; il n'y reste qu'à l'année et globalement il s'y sent bien.
• Comment vois-tu ta vie dans dix ans : Un grand chateur connu et acclamé, avec un groupe qui casse la baraque et dont on se souviendra longtemps après sa mort, pas un truc éphémère.

Un jour, Jesper a décidé qu'il toucherait les étoiles ; il a décidé que jamais plus personne ne verrait « le fils de Flynn », que Junior serait plus que l'original.
Un jour, Junior a décidé d'avoir une vie bien remplie, bien mouvementée et ô passionnante, bien plus que celle de son père, étalée çà et là, à l'occasion, sur une page internet ou une biographie brouillonne.
Junior, il en a eu marre de vivre dans son ombre, à lui, Flynn, l'original, le vrai, le grand ; l'homme d'affaire qui est parti de rien pour devenir l'un des plus grands chefs d'entreprise du Canada. Junior, il en a eu marre de vivre dans son ombre, de grandir dans ses pas, quand à l'occasion, il n'oubliait pas qu'il avait un fils à choyer.
Junior, il n'a jamais été malheureux, junior ; frustré serait plus exact. Frustré de ce surnom de merde, ce « junior » qui l'a toujours rabaissé à ses yeux, infantilisé, même. Frustré des regards qui ne voient que les ressemblances avec son paternel, qui ne cherchent qu'un homme à travers les traits d'un autre. Frustré de ne pas avoir le droit d'être « lui », d'avoir celui d'être « le fils de ».
Alors Jesper, un jour, il en a eu marre ; il a décidé qu'on l'appellerait Jesper, pour commencer, et qu'il ne suivrait jamais les traces de son père, pour suivre. Lui, il voulait faire comme sa mère.
Gros rebelle le gamin.
Sa mère, Abigail, était une ancienne chanteuse de jazz ; et si elle n'avait jamais percé, la faute à un destin qui ne lui avait jamais été favorable que lorsqu'il lui avait permis de rencontré son futur époux, elle avait ça dans le sang. Et lui avec.
C'est tôt qu'il commença les cours de solfège, puis de piano. Il ne sut jamais vraiment comment il en arriva à étudier aussi le violon, d'ailleurs. Il n'empêche que, sans être un virtuose au talent inestimable, la passion qu'il y mettait, le travail – acharné – soigné qu'il apportait lui permirent de devenir très bon ; c'est à l'adolescence que, sur un énième coup de tête, il décida d'apprendre la guitare, et s'essaya même à la trompette. Malheureusement pour ce dernier, il n'arriva pas à accrocher et dû se contenter de trois instruments, ce qui, pauvre de lui, était bien faible.
Ses résultats scolaires étaient toujours excellent et, plus il grandissait, plus il se découvrait un don, en quelque sorte ; une sorte de charisme sans doute, ce truc qui faisait se tourner les têtes et lui donnait le dernier mot. Peut être était-ce sa belle gueule, son statut, son nom, ou encore son regard ; encore est-il qu'il savait manier le monde qui l'entourait, ou au moins, que les gens remettaient rarement en question ses propos en sa présence. Comme s'il intimidait.
Ce qui était sans doute le cas.
Jesper était bruyant, Jesper s'étalait et Jesper, il était ami avec tous les gars respectables – et respectés – du coup ; certains disaient même de lui qu'il fréquentait des délinquants. Les fantasmes naissaient.
C'est dès la pré-adolescence, en effet, que les rumeurs naquirent à son sujet ; objet de ragots et rumeurs en tous genre – la moitié étant infondés – il attisait l'intérêt, que ce soit de désir, de crainte ou de désamour.
Il n'en demandait pourtant pas tant, au début.
Mais c'est à cette occasion que Jesper comprit deux choses : déjà, qu'il aimait être au cœur des passions, d'être sujet d'une attention si importante ; ensuite, que c'est ainsi qu'il réaliserait son objectif.
Écraser son père dans l'esprit d'autrui.
Un jour, les gens parleraient de Flynn le Senior à travers le prisme de son fils.
Alors c'est naturellement qu'il commença à polir son image, à la travailler subtilement – alors qu'il n'était absolument pas subtil de base –, à devenir celui que l'on côtoie dans les couloirs.
Et puis un jour, les McKinnon furent contactés ; et le souhait de Jesper commençait à se dessiner.
C'est à ses seize ans que Junior fut convié à venir étudier à Blenheim, alors qu'il faisait du mannequinat depuis un an déjà. Visiblement, sa belle gueule correspondait parfaitement à certaines de leurs attentes – ses notes aussi.
C'est à peu près à cette époque, aussi, qu'il intégra un groupe, rencontré au hasard pendant une soirée qui s'était terminée sur un karaoké ; ce fut immédiat, il leur manquait un vocaliste, et il était parfait.
Ouais, tout se précisait pour lui et ses désirs de grandeur ; tout n'a fait que s'accentuer au fil des années. En trois ans, Jesper s'est gravé dans la mémoire de tant d'étudiants, comme ce beau gosse et sa cour, comme ce sourire déstabilisant et ses éclats de rires communicatifs.
Mais cela ne fait que commencer pour lui ; et un jour, oui. C'est une promesse.
Un jour, les Hommes se souviendront de lui.
• Pseudo : ici lilas ; sinon kingyo, candide, morphée...
• Age : 20 ans
• Disponibilité : variable, toujours
• Comment tu nous as connu : ceci est un dc (sinon, baghera, toujours)
• Des remarques : JVZEM. (& juré j'fais plus jamais de pseudos avec le premier prénom en abrégé/dies)
Revenir en haut Aller en bas
https://niji-music.forumactif.org
audrey kingyo
je suis une patate
audrey kingyo


Messages : 530
Date d'inscription : 16/08/2009

FICHES BLENHEIM Empty
MessageSujet: ((R H Y S)) BANG BANG ++ END   FICHES BLENHEIM EmptyMar 22 Jan - 10:47

Rhys Ethan O'Neill
Nom : O'Neill
Prénom : Rhys Ethan
Surnom : /
Date de naissance : 23 février 1992
Nationnalité : britannique
Origines : irlandaises et anglaises
Orientation sexuelle : hétérosexuel
Statut : célibataire
Groupe : strangers
Boursier : /
Club : /
Profession : agent des forces de l'ordre (service de la délinquance juvénile)
Phobie : le feu mais ça ne se voit pas plus que ça
Faible devant : une belle femme ou un bon verre de whisky coca. il aime pas spécialement l'alcool de base, mais rien ne vaut un whisky coca. ou une bière.
Logement : un petit appartement de la basse-ville de Fosterhampton
Rêve : outre faire régner la justice, sans doute fonder une famille
Date d'arrivée en ville : janvier 2016
« you're an unbreakable heart, made of iron »
Taille : 1m92
Poids : 99kg
Peau : blanche qui bronze, et généralement, qui l'est
Yeux : bruns clairs
Cheveux : ébènes
Maladie : allergies au pollen
Particularités physiques : plusieurs tatouages ; un lion stylisé qui recouvre toute son omoplate et épaule gauche, les inscriptions des plaques de militaire de son frère à l'intérieur du poignet droit et un schéma de l'évolution des lunes sur la clavicule droite.
Caractère : Rhys, il faut souvent lever la tête pour le regarder dans les yeux ++ il impressionne du fait de sa carrure ++ il a souvent un sourire de troll ++ globalement, c'en est un sur les bords ++ son apparence ne colle pas nécessairement à ce qui se cache derrière ++ il fait peur mais il est cool ++ se sape souvent en noir ++ à l'écoute ++ sa présence est agréable ++ il est parfois de bons conseils (d'autres fois un peu moins) ++ Rhys a le sang chaud. De fait, il s'emporte particulièrement vite, mais n'en arrive pas aux mains ++ en général du moins ++ il est fort au bras de fer OK ++ il prend son boulot très au sérieux et s'y investit à fond ++ il aime faire un jogging pour décompresser ++ il se lève très tôt, souvent pour aller courir avant bosser ++ il a un assez bon feeling avec les jeunes ++ surtout avec les jeunes en difficultés ou les rebelles ++ sans nul doute parce qu'il en était un lui-même ; d'ailleurs, il en est toujours un peu un ++ n'aime pas spécialement l'autorité mais s'y plie ++ n'aime pas du tout l'ambiance militaire et leur façon d'obéir bêtement aux règles ++ sans doute pas un féru de discipline ++ joue les macho des fois ++ respecte les femmes, c'est plus pour faire chier qu'autre chose ++ les considère comme les égales des hommes d'ailleurs ++ mais adore emmerder son monde ++ d'où le fait que c'est un gros blagueur ++ un gros déconneur ++ c'est le genre à faire des prank à la con à ses collègues de boulot ++ il adore l'humour noir ++ mais genre vraiment ++ assez imperturbable quand il décide de l'être ++ s'attache très vite ++ quand il fait confiance, il fait pas semblant ++ idem pour l'affection ++ rancunier ++ a du mal à passer l'éponge, même avec ceux qu'il aime ++ recherche l'amûûûr ++ même si ce n'est pas forcément de façon active ++ préfère les histoires avec plusieurs lendemains que les coups d'un soir ++ de façon générale, aime la stabilité ++ aime bien sa tranquillité ++ assez casanier ++ marié à son canapé et à son lit ++ qu'il doit parfois tromper avec sa chaise de bureau quand il s'endort au commissariat ++ oui ça lui arrive assez souvent ++ incapable de faire des nuits blanches ++ peut dormir très peu, mais jamais pas du tout ++ mieux vaut l'inviter au ciné qu'au resto comme on dit ++ a souvent un sourire sarcastique sur les lèvres ou moqueur ++ dans la rue sinon il sourit pas ++ facilement blasé ++ si si ++ c'est facile de le désespérer en vrai ++ suffit d'être lourd et à la longue il veut plorer ++ amateur de thrillers et films d'horreur + surtout les mauvais en fait + ça fait bien marrer ça + genre quand ça finit avec des tripes partout plus qu'on n'en a dans un vrai corps humain ++ pareil, il adore se foutre de la gueule des pornos ++ ((tout le monde sait que c'est mieux la vérité vraie que les pornos)) ++ souvent tendancieux ++ aime bien beaucoup les sous-entendus ++ mais souvent sous forme de blague ++ sauf si la femme en face lui plaît ++ là c'est pas une vanne ++ très bon contact avec autrui ++ plus qu'avec les armes à feu ++ tire très mal ++ non il ne fait pas comme dans les séries là où ça vise pile où il faut à chaque fois ++ d'ailleurs il se fout souvent de la gueule des séries policières (aussi) ++ après sinon il sait utiliser son flingue + c'est juste pas du tout un tireur d'élite ++ galère avec les factures ++ a tendance à souvent paumer ses affaires ++ plus c'est urgent, plus il aura tendance à tout perdre ++ économe ++ pas forcément radin ++ mais pas forcément très généreux non plus ++ en même temps une partie de son salaire va à ses parents ++ il est pas riche hé ++ contrairement aux gosses du pensionnat là ++ et non il n'a aucun avis sur la question.
Comment es-tu arrivé à Fosterhampton : il y a été muté pour son boulot il y a un an de cela.
Tes proches, que pensent-ils de ta présence ici : ils y vivent aussi donc ils sont contents ? disons que c'est un véritable plus, quand on sait qu'il pourrait être en taule. c'est ce que sa famille imaginait pour lui, dix ans auparavant.
Où as-tu grandis et avec qui : dans des quartiers compliqués à la périphérie de Londres, avec ses parents, ses deux sœurs et son frère aîné, jusqu'à ce que celui-ci ne s'engage dans l'armée de terre.
Tes parents, tu peux nous dire quoi à leur sujet : qu'ils sont formidables et d'une patience légendaire. Qu'ils ne sont plus aussi endettés qu'avant et que tout commence enfin à bien rentrer dans l'ordre. Qu'il en est très proche et qu'il les aide à l'occasion.
Tu as des frères/sœurs, tu peux nous en parler : Un frère aîné décédé et avec qui il entretenait une relation fusionnelle ; deux cadettes avec qui les relations sont plus complexes. La plus jeune l'adore, la benjamine... Disons qu'ils s'adorent mais qu'elle est dans cette période fantastique où tu prends tout le monde pour un con. Le truc, c'est qu'elle a vingt ans et que ça dure encore.
Tu as une passion : nope
Aimerais-tu quitter cette ville : il s'y sent plutôt bien donc non
Comment vois-tu ta vie dans dix ans : pépère avec une épouse et des mioches ?

Il a déconné.
Encore et encore, il a merdé.
Il s'est ramassé, il a gueulé ; il a couru, il s'est perdu. Paumé, égaré, planté.
Pauvre tâche qui vient d'en bas, famille qui galère, emmerdes qui se succèdent ; et ça gueule, et ça se brise. Et les jointures se souillent d'une douleur que l'on ne peut qu'exprimer.
Pourquoi ça pond des gosses quand ça peut pas nourrir ceux qui crèvent déjà.
Adolescence violente, difficultés à s'exprimer ; rejet de l'autre, rejet de l'autorité, rejet de ceux qui tentent d'aider.
Il a merdé, ô tant de fois ; grandi dans la misère sous les dettes, le biberons entre les mains. Il a entendu les pleurs, les cris ; il aurait pu trimer, il a préféré se cracher.
L'école n'était que prétexte et les fuites en avant se multipliaient. La délinquance lui tendait les bras alors que l'on l'appelait à l'aide ; il a continué de s'enfoncer dans les emmerdes.
Globalement il n'était juste jamais content.
C'est le silence sur une période qu'il n'apprécie pas. C'est la maison de redressement après ce qui aurait pu finir en homicide. C'est haïr celui qui brise ceux que l'on aime. C'est finir par saisir une main tendue quand finalement on se noie.
Ce gros porc n'avait qu'à pas toucher sa sœur.
Ses parents ont failli le perdre ; ce souvenir non plus, il ne l'apprécie pas.
Gamin turbulent, sourire provocateurs et poings en sang –
il n'a jamais su obéir, jamais su écouter.
Alors il a suivi les mauvaises personnes, déversé un poison qui lui souillait les veines. Quand tu galères, tu fais pas quatre mioches.
Délinquance juvénile dit-on ; des conneries souligne-t-il.
Pleins de raisons d'en vouloir au reste du monde ; pour la galère, pour le creux dans le bide, pour l'impression de n'être rien. Puis, aussi, juste par goût de révolte, besoin de gueuler. Rhys s'est rebellé, puis Rhys s'est réveillé.
Mr. Reed était un flic comme un autre, quand Rhys a fini par lui faire confiance, à cet homme qui devenait son seul lien avec le reste du monde – de son monde, celui qu'il avait pourtant rejeté pendant tant d'années. C'était pareil avec Sirius. Grand frère attentionné, soldat engagé ; il les a abandonné – c'est ainsi qu'il traduisait son départ. Ouais, Sirius est parti ; il lui en a voulu.
Puis Rhys a grandi, Rhys a mûri ; Rhys a failli tuer, aussi.
Rhys n'en est pas fier, même aujourd'hui.
Pourtant il l'achèverait sans doute s'il le recroisait.
Puis il s'est accroché ; accroché à des espoirs, accroché au gosse qu'il avait planqué, quelque part sous son oreiller. Il s'est accroché et a décidé de changer.
Peut être pas réellement.
Au fond, Rhys a toujours été celui qu'il est aujourd'hui. Rhys a toujours eu le sourire taquin, le rictus moqueur, et le cœur sur la main. C'est surprenant, hein ? Au fond, Rhys était un type sympa qui s'était juste trompé de chemin.
Mais il a fini par le retrouver.
Entre les murs austères d'une geôle aménagée ; il a fini par trouver sa voie, trouver un sens à donner à sa pitoyable existence. Décider de sauver ceux qui, comme lui, se crashaient.
Rhys est sorti de la maison de redressement ; Rhys s'est rapproché de ses parents. De Sirius, aussi ; mais il n'aura jamais eu le temps de le féliciter. Sirius était fier de son cadet ; lui qui aurait pu buter, lui qui enchaînait les conneries, il se relevait, plus fort, plus fier, plus droit. Rhys devenait honnête ; Rhys obéissait à la loi.
Mieux ; il voulait la faire respecter.
Ce fut complexe, mais son casier judiciaire fut remis à zéro ; l'école de police ensuite, le dur labeur pour finir. Se rendre compte que finalement, l'école, ça sert à quelque chose. Bosser, bosser, bosser. Puis finir par y arriver.
Le seul regret de Rhys sera toujours le même ; que Neven soit mort au combat avant qu'il ne parvienne à son but. Neven est parti, sa plaque d'identification au cou de son frère ; Neven est revenu, les pieds devant.
Rhys déteste l'armée ; Rhys déteste pleins de trucs. Épris de justice depuis qu'il s'est relevé, il a été muté à Fosterhampton il y a tout juste un an. Et ici aussi, y en a d'autres des gamins à sauver.
Pseudo : kingyo ; candide ; morphée ; sinon lilas ou jesper B)
Age : 20 piiiges.
Disponibilité : variable mais actuellement très présente /dies
Comment tu nous as connu : cf lilas uwu (donc baghera m'a balancé le fo sur Skype quoi)
Des remarques : je vous aime très fort.
Revenir en haut Aller en bas
https://niji-music.forumactif.org
audrey kingyo
je suis une patate
audrey kingyo


Messages : 530
Date d'inscription : 16/08/2009

FICHES BLENHEIM Empty
MessageSujet: bulletproof nothing to lose (++) t i t a n i a   FICHES BLENHEIM EmptyMar 22 Jan - 10:48

Titania Mahea Headland
Nom : Headland
Prénom : Titania Mahea
Surnom : Mahe ; Titi.
Date de naissance : 13 juin 1996
Age : 21 ans
Année d'étude : sixième
Nationalité : australienne d'adoption
Origines : tahitiennes
Orientation sexuelle : paumée
Statut : célibataire tourmentée mdr
Groupe : artists alley
Boursier : oh que non
Club : club de sport, bien qu'elle ne soit plus aussi assidue que fut un temps.
Profession : Titania est une étudiante pour commencer ; elle est aussi photographe et commence déjà à se faire un nom comme jeune prodige en la matière. De fait, et parce qu'ayant une scolarité irréprochable (surtout en connaissance de son parcours, ce qui ne la rend que plus respectable encore), elle est chasseuse de tête des artists alley, statut qu'elle prend très à cœur.
Phobie : rien. elle a bien peur de mourir ou de n'être jamais aimée à la limite, mais pas de là à parler de phobie.
Faible devant : ce qui est mignon globalement ; l'art visuel (photographie, peinture, poterie et j'en passe) ; un très bon musicien.
Logement : une chambre au pensionnat
Rêve : n'en a pas réellement. sans doute réussir à se construire mais c'est plus un objectif qu'un rêve, actuellement.
Date d'arrivée en ville : 2012
« I will fight until my last breath »
Taille : un mètre soixante-treize
Poids : soixante neuf kilos
Peau : chocolat au lait
Yeux : chocolat noir ; met des lentilles rouges sombre
Cheveux : brun ; décoloré blancs. Initialement, c'était pour jouer sur le contraste avec sa peau. De plus ils sont coupés en carré long, juste au dessus des épaules.
Maladie : Aucune.
Particularités physiques : Mise à part son apparence générale, pas vraiment. Elle a pleins de cicatrices à la limite, mais on ne les remarque que rarement.
Caractère :
J'ai une façon de voir le monde sans doute archaïque, dépassée, rouillée. Quelque part, je n'ai pas évolué ; restée au stade animal, je suis instinctive plus que réfléchie, je ressens plus que je ne songe. Je ne construis pas, je détruis à la limite ; j'enferme l'infinie dans l'encre et une part de moi y reste imprimée. Je m'enchaîne dans les espérances, dans les images, dans des choses inatteignables ; l'Homme m'est si loin. Je me fais du mal, un peu plus encore, je me blesse et je tombe ; je pisse le sang tu peux pas savoir, je m'ouvre, je m'égorge, je m'enlève les tripes pour que plus rien ne batte encore.
Et puis je me réveille ; je frappe, j'ai mal, je vis.
La beauté n'est réelle que dans la douleur, que dans la passion destructrice, que dans le courage des guerriers ou de ceux qui lâchent prise ; je me sens proche d'eux, ceux qui tiennent tête, mais ceux qui tombent, aussi. Ceux qui pleurent, surtout.
Je ne pleure pas vraiment souvent pourtant. À quand mes derniers sanglots ? Je ne saurai le dire. Cœur de glace alimente mes veines de lave et je m'imagine m'effondrer en moi-même. Je crois que je suis quelqu'un de fort ; caractère de merde mais surtout, putain de battante ; je crois que je suis quelqu'un de faible ; je peux tomber. Ça m'arrive tu sais, ça m'est arrivé tant de fois. Mais ce qui compte c'est de se relever.
Je l'ai vue la faucheuse, de son sourire décharné ; j'ai déjà songé à la suivre, mais l'excitation me prenait, mon regard brûlait, et je l'invitais à danser. Parce qu'à mes yeux, le monde est simple, si simple ; y a ceux qui dansent avec elle, et ceux qui la suivent. Y a ceux qui se laissent couler, les yeux bandés ; ceux qui se déchaînent, ceux qui en rient. Y a les fous et les autres.
J'aime imaginer que je suis de la première catégorie.
J'imagine son souffle sur ma peau tous les matins ; et dans dix ans je serai avec elle. À chaque nouvelle pilule elle soupire à mon oreille, je sens qu'elle m'appelle, qu'elle m'attire, et j'en ris. J'en ris jaune. Je ne suis pas folle ; j'ai juste plus grand chose de vivant dans les tripes.
Il y a les vivants, et les vivants morts ; ceux qui brûlent, et ceux qui sont déjà éteints. Et puis y a moi ; je sais pas vraiment où je me situe, je crois que je suis entre les deux, sur cette mince frontière, à jouer à l'équilibriste. J'attends de tomber – de quel côté ?
J'veux pas crever tu sais. Mais j'aime pas nécessairement la vie non plus. Je m'y accroche plus par instinct, plus par défaut que par réel choix. Peut être que j'ai encore quelque chose à faire, de ce côté-là. Plus tard, plus tard je danserai avec elle. Plus tard, jolie faucheuse.
Pour l'instant oui, je vis. Je ne saisis pas bien ce que cela signifie, juste que cela implique la souffrance, le manque, l'absence. J'ai un trou dans le bide que je remplis d'images, que je remplis de sensations, de jolis clichés. Un trou dans le bide, abyssal et froid, un trou dans le bide qu'il est si bon d'ignorer.
Je suis si forte quand il s'agit de fuite en avant !
J'avance, je jette quelque part mes problèmes, j'avance quoiqu'il arrive. Et je ferme ma gueule, surtout ; putain je la ferme ma grande gueule, ouais ; je polis les mots, je les rends plus doux et colorés, mais putain ça sert à rien. J'suis pas une fille très polie ouais, j'suis une fille un peu crue, un peu trash, qui connaît pas les transitions ni l'euphémisme. Je livre une réalité crue et sans concession ; une réalité qui m'a modelée.
Hey bro', faut sortir ta cuillère d'argent de ta grande gueule de gamin.
Faut regarder, aussi ; regarder la misère, regarder la douleur, la famine, la guerre. Faut regarder dans les rues, dans ces pays civilisés et qui se font si jolis. Ces pays d'hypocrites qui ne regardent jamais en bas, ceux qui balayent dans un coin ses rebut pour polir son image ; j'fais partie des oubliés.
Injustice coule dans mes veines ; je hais par nature, envie l'affection dont je n'ai jamais été abreuvée, méprise l'or dans les mains de ceux pour qui ce n'est que naturel. Je vis de clichés ; d'images et de stéréotypes, de toiles et de mensonges.
Quand j'disais que je suis primitive.
Mais je sais si bien faire semblant. Pourtant, moi-même j'y crois pas ; je me dis que le regard d'autrui ne me conditionne pas. Mais tu sais quoi ? L'indépendance réelle n'existe pas. La société nous formate, qui que nous soyons, même nous petits rebuts, on est ce que l'on fait de nous. L'on ne se fait pas soi-même ; c'est un petit objectif qui conditionne mon existence – au delà de ton regard, de celui de ton frère, de ton ami, de tes prof, du voisin, de la petite vieille qui cherche son chat...
Ce petit objectif est oxygène et protection, monoxyde de carbone et canon contre ma poitrine. Le monde semble si loin derrière mon boîtier, le monde semble si beau, si irréel ; derrière ce petit boîtier, c'est les flammes qui s'allument dans mes veines, c'est la vie qui m'anime, la faucheuse qui m'oublie. Derrière ce boîtier, ce sont les regards, ce sont les sourires, les pleures et les portraits. Derrière ce boîtier, je saisis la substance de l'univers, j'emprisonne la réalité et la condamne à l'éternité.
Derrière ce boîtier, je disparais. Derrière ce boîtier, Titania n'existe pas, Titania ne vit pas. Et seul le monde que je capture n'a d'importance ; et j'étouffe, j'étouffe de ne pas avoir le droit d'être. J'aimerais qu'on m'aime moi.
En fait... j'aimerais qu'on m'aime, tout simplement.
Mais les mots restent dans ma gorge, les hurlements, aussi ; qu'on me regarde, qu'on m'aime, qu'on ne m'oublie pas s'il vous plaît je vous en supplie. Donnez moi le droit d'exister, d'être là à vos côtés ; mais je la ferme ma grande gueule.
Je sais parler, mais jamais de ce qui compte. Je ne sais pas mettre des mots sur ce qui me fait mal. Je ne sais pas trouver la justesse à coller à des lettres, je ne sais pas comment articuler les douleurs et les manques, les solitudes et les sanglots.
Je sais les écrire.
Dans ce petit carnet, ce petit tas de feuilles noircies que je m'interdis de regarder. Quand je me brise, les mots coulent seuls sur les feuilles ; et jamais plus je n'irai les lire. C'est une promesse ; ce serait rouvrir les plaies. Ce serait y foutre un petit peu plus de poison, me tuer plus vite.
Raccourcir l'échéance.
Les jours qui s'écoulent sont un supplice ; j'ai peur de demain. Parce que demain n'existe pas ; seul la seconde dans laquelle nous évoluons n'est réelle. Hier n'est qu'un songe, demain qu'un mensonge. Et l'échéance me terrifie ouais ; ou me mange. Elle me grignote, alors qu'elle n'existe même plus. J'ai cette douleur fantôme ; celle d'un cœur qui aurait pu battre dans ma poitrine mais qui a cessé. J'attends qu'on vienne me réanimer.
C'est ridicule ; les gens sont seuls, tombent seuls, se relèvent seuls, se battent seuls. Chacun a ses chimères, ses combats ; je remporterai les miens seule. Et un jour je serai libre ; libre de mon poison, libre de cette addiction qui me détruit, et libre de moi-même peut être aussi.
En attendant, je vis par procuration ; je hais l'être humain et l'aime tout à la fois, j'aime l'image mais la jalouse, et je ne m'aimerai sans doute jamais. J'suis une espèce d'épave ; je crois que je suis pas capable de m'aimer.
C'est égoïste alors, de rêver de l'être par autrui.
Mais j'me fais pas vraiment d'illusion. Je nage dans le déni ; et quelque part, dans le mensonge. J'ai l'air zen en général, j'ai l'air à l'ouest ; j'ai l'air pleins de choses. Je pourrais dire que sous l'armure de glace boue une explosion en préparation ; mais je ne sais pas vraiment si je brûle ou si je m'éteins. Mais l'appel de flamme est violent.
Je suis une fausse calme ; je sais me battre, alors faut pas chercher. J'ai grandi à la dure tu vois, grandis comme une guerrière – ou un animal sauvage. Oh bien sûr, j'ai appris à me contrôler, mais mon corps porte les traces d'une violence que je peine à contenir.
C'est étrange ; je suis une enragée, une déchaînée, mais me voilà artiste. Cette bannière je la porte fièrement, mais difficilement en même temps. Pourtant c'est vrai ; dans ce monde de cruauté, l'art en est le reflet brute et distordu. Je crois que j'aime l'art sous toutes ces formes pour ça ; sa capacité de nous faire oublier, de nous faire vibrer, de nous mentir. Peut être que je mens dans mes clichés ; peut être que la réalité capturée n'est qu'un songe.
La différence entre le vrai et l'imaginaire est si mince ; fermes les yeux et plus rien n'existe, endors toi et le temps se distord. Ce monde n'est pas vraiment réel, alors moi non plus. Je crois à mes inepties, j'y crois plus que tout, sans doute. Je me noies dans l'imaginaire, dans les images, les sensations ; je suis de ces artistes qui s'y perdent. Et alors mon regard brille quand une lueur s'illumine, quand l'artiste se dessine sous mes yeux. Et alors j'ai envie de chialer.
Peut-être aussi que je suis trop émotive ; mais alors quoi ? Tout ce que je raconte est un mensonge ?
Est-ce que je peux me comprendre, dis-moi ? S'il te plaît, explique moi ; dis moi que je ne suis pas si compliquée, juste primitive, instinctive, bestiale. Dis moi que je suis bête, tu aurais sans doute raison.
Je trime comme une malade pour m'en sortir, pour faire briller de fierté le regard de ceux qui m'ont donné un nom, une place dans cette société – pas dans la réalité. Je donne tout et je m'égare, mais je ne sais pas comment faire autrement. Je lisse mon comportement, lisse mes gestes et mes paroles, jusqu'à gommer ce qui fais de moi un être imparfait mais vrai.
J'assume pas grand chose je crois ; que je suis une gamine pour commencer, que je suis sensible, émotive, fragile ; que j'aime les dessins-animés et les trucs cucul la praline. J'aime les mangas, ouais, j'assume pas non plus ; je suis une otaku qui se planque pour lire ses shojo ou shonen, parfois.
Je crois que c'est surtout ça que les gens voient chez moi. La surface. Parce que l'être moyen, l'être normal ne voit que la surface, les apparences, ne sait pas lire les ombres, les contours, les silences. Il voit une femme forte, silencieuse, secrète et calme, une femme qui travaille et s'applique, mais une femme au rire facile, aussi ; une femme un peu bizarre, de par son trait artistique sans doute. Une femme random sur les bords, une femme normale somme toute. Il ne voit pas celle au cœur brisé, celle qui fuit mais s'attache trop vite, celle au cœur trop exposé.
Il ne voit que le masque, pas la carcasse en dessous.
Comment es-tu arrivé à Fosterhampton : Un chasseur de tête l'a recrutée, tout simplement.
Tes proches, que pensent-ils de ta présence ici : Ils en sont fiers. Et en même temps, ils sont ravis de l'avoir adoptée.
Où as-tu grandis et avec qui : Dans des foyers d'accueil, sans jamais s'attacher, à passer d'un visage vague à un autre, d'une insécurité à une autre. C'est à ses treize ans qu'elle est finalement adoptée par le couple Headland. Depuis, elle a plus passé de temps au pensionnat qu'à leurs côtés.
Tes parents, tu peux nous dire quoi à leur sujet : Qu'ils sont bien gentils de l'avoir adoptée, mais que ce serait cool de l'aimer maintenant. (non elle leur dira jamais ça)
Tu as des frères/sœurs, tu peux nous en parler : Non, elle est fille unique.
Tu as une passion : la photographie. Plus qu'une passion, c'est son oxygène, un réflexe, une habitude, c'est gravé en elle ; elle voit tellement mieux le monde à travers son optique, tout est si loin, si inatteignable et rien ne peut la toucher.
Aimerais-tu quitter cette ville : Elle le fait régulièrement pour son boulot de chasseuse de tête. Mais quand elle y est, non, elle s'y sent plutôt bien.
Comment vois-tu ta vie dans dix ans : Elle n'arrive pas à se projeter ; même les prévisions sur l'année lui sont insupportables. Elle sait pas, ça la terrorise, elle veut pas. Elle n'en sait strictement rien. Morte ?


« 10. »

J'ai les mains en sang, encore ; j'ai un œil au beurre noir, et c'est par miracle que j'ai toutes mes dents. Le souffle brûle ma peau, les sanglots m'écorchent les joues, et ma cage thoracique me fait mal ; sans doute les bleus. J'espère juste n'avoir rien de cassé mais, 'fin, y aurait rien de surprenant. Ne jamais changer les bonnes habitudes comme on dit !
Surtout quand elles vous tuent.
Je traîne les pieds, j'ai le regard fuyant, le visage en sang ; j'ai changé de couleur de façon intégrale. J'entends au loin les reproches, les remarques, les cris. Au loin, si loin ; ils n'existent pas vraiment. Pas dans mon plan de l'existence du moins – celui dans lequel je suis seule. Seule et dégoulinante. C'est très ragoûtant tout ça.
J'ai mal ; je boîte mais j'ai le regard sauvage. J'ai pas besoin d'aide non ; je suis une putain de battante. Une putain de battante de dix ans.
Ma vie est néant, mon existence n'est même pas prouvée. Je n'existe pas en vrai ; je passe de mains en mains, de regard en regard, de visage brouillé en visage brouillé. Je hurle, je tape, je me casse, je me brise et j'éclate. J'suis qu'une gosse putain, une gosse qui joue les grandes, mais une gosse quand même. J'ai peur, peur de demain, peur d'être adulte, peur d'être un poids à jamais. Ouais c'est c'que j'suis ; un poids. Je suis une épine dans le cul de tous ces hypocrites, et je vois bien qu'ils rêvent de se débarrasser de moi à la seconde où leur regard se pose sur moi.
Quoi, je suis censée m'excuser d'avoir été abandonnée par mes parents, c'est ça ?
Je suis censée m'excuser d'être née peut être ?
Connards.
Tous ces gens ne sont que des enflures, que des enfoirés qui n'ont pas plus le droit que moi de fouler cette Terre. Je lis le mépris sur les visages, la désapprobation parfois, et, rarement, la déception. Mais jamais j'y ai vu d'affection. Non, je ne suis qu'un putain de fardeau ; mais tu sais quoi, j'm'excuserai pas. J'ai pas choisi de naître non plus, j'ai pas choisi d'être abandonnée, pas choisi d'être c'que j'suis. Alors non bordel j'vais pas m'excuser.
Je l'ai déjà fait, demander pardon ; mais pas à ces cons. J'ai déjà demandé pardon pour la déception qui brillait dans le regard de ceux qui y croyaient, ceux qui pensaient qu'enfin, ils allaient sauver un mioche de plus. Je leur en veux pas à eux ; pas au système qui a essayé de me ranger dans une petite maison pour que je cesse d'être un animal en fuite. Pas au système qui pense peut-être innocemment aider, pas au système qui pense peut-être cyniquement à se débarrasser des boulets.
J'en sais rien moi.
J'sais pas rester dans une famille, j'en change souvent ; j'aurai bientôt fait le tour de la Nouvelle-Calédonie ! Sans jamais savoir cesser de fuir, sans jamais savoir cesser de taper, sans jamais savoir cesser d'être méprisée. Ça finit toujours comme ça ; parfois même, ça commence comme ça. J'ai 0 chance dans ce monde de pourris, comme pleins d'autres gamins oubliés. J'ai aucune putain de chance mais je m'accroche ; j'suis un animal sauvage qui réagit à l'instinct.
Ouais, une espèce de bestiole qui mord, qui tape, qui a mal mais au pire, j'me rappelle que j'suis vivante au passage. Je m'en branle en fait ; je veux me casser un peu plus.
J'ai dix ans, et j'ai déjà l'impression que le monde ne m'apportera jamais rien.
Que je suis juste dans un cauchemar dont on ne se réveille jamais.


« 11. »


La vérité, c'est que j'ai quelque chose ; des douleurs, des manques, des lettres bancales. La vérité, c'est que je mouille mes joues plus que je ne le laisse paraître, que je fais saigner mon cœur sur le papier, et que je rêve de le brûler – le cœur ou le papier ? La vérité, c'est que l'animal aimerait bien une caresse, un sourire, de la chaleur au creux de son bide. Mais la vérité, c'est que je n'aurai jamais tout ça.
La preuve, j'ai encore été viré de cours, viré d'un nouveau foyer – juste une petite pause pour s'enfuir à nouveau. Mais ce qui fait vraiment mal, c'est que je commençais à y croire, un peu. Ils étaient si gentils avec moi, désinfectaient mes plaies et ne semblaient pas vivre ma présence comme le pire des cadeaux qu'on aurait pu leur faire. J'ai cru qu'ils pourraient m'aimer. Moi, je les aimais déjà.
Mais ils ne veulent plus de moi. J'ai fui, encore. Je devais faire quoi ?
Ils ne veulent pas me croire. Ils ne m'aiment pas. Ils ne m'aimeront jamais.
Personne ne m'aimera jamais.
Je leur ai pourtant juré qu'on me l'avait donné cet appareil photo ; mais quoi, leur « affection » pourrait dépendre d'un petit boîtier ? D'une petite salope ? C'était à moi, quelque chose était enfin à moi, j'allais pas le donner à cette petite connasse ! Elle a tout ce qu'elle veut elle ; jusqu'à l'amour de ses parents. Et voilà que connasse fait un caprice ? Mais va te faire foutre.
J'ai ce petit boîtier dans les mains, un carnet noircie et mon sac pleins de gribouillis, et j'ai le regard vide. J'étais si contente pourtant ; mais ce petit boîtier a cassé quelque chose. J'ai envie de le briser, de le jeter loin, loin, et de gueuler à m'en péter les cordes vocales.
Je le retourne dans mes mains ce petit boîtier ; je le porte à mon visage, je regarde le monde, là, derrière lui. Tout est si beau d'ici, pourtant. Comme sur les photos du mec qui m'a fait cadeau de cet appareil photo ; ces clichés qui m'ont fait vibrer comme jamais, comme si j'étais vivante. J'crois qu'il m'a trouvé marrante, ou quoi. Il avait ce sourire, doux et chaleureux, quand il me regardait. Et la lueur d'un homme seul dans son regard. Seul parmi les clichés, dans ces instants d'éternité figés.
Je suis tombée amoureuse de ce doux mensonge.
Aimé les images, aimé les contrastes, aimé les ombres et les contours.
Je mitraille le monde, là, derrière mon boîtier. Je le frappe, je le casse, je le fige ; je l'emprisonne à jamais et le rend réel. J'aime les images plus que je n'aime ce qu'elles représentent ; j'aime y enfermer la laideur de ce monde pour le rendre plus beau. J'aime ces douces chimères.
Alors même si ce boîtier a cassé quelque chose, je n'arrive pas à le jeter. C'est comme s'il faisait partie de moi désormais, comme s'il n'était que le prolongement de mes bras, de mon esprit, un membre à part entière dont l'amputation fait horriblement mal.
J'aime un peu trop me faire du mal, c'est tellement pas sain.
J'm'en branle.

« 12. »

J'ai pas compris.
Ce n'était qu'un cliché, rien de plus qu'un cliché ; pourtant, un simplement petit cliché peut changer tellement de choses. Un, deux, trois ; quelques clichés pour renverser une existence.
Ils sont arrivés avec les papiers, et comme si c'était normal, on est venu m'annoncer que j'aurais désormais un nom, un foyer, des parents. Que j'irai dans une école, que je changerai de pays, que j'aurai une chambre et un nouveau sac au passage. On m'a même promis un nouvel appareil, on m'a offert des sourires, de l'attention. On m'a regardé comme si j'étais réelle, on m'a parlé comme si j'étais un être humain. On y a mis les formes, les douceurs et les rires ; on y a mis tout ça, tout ça que je ne connais pas.
On m'en a fait, des promesses.
Mais j'y crois plus.
On s'est inquiété pour moi ; on m'a mis dans une piaule aussi grande qu'un salon, on m'a inscrit dans une école réputée, on m'a filé une vie. Comme ça, allez, cadeau. Bisous.
Puis ils ont disparu.
Des fois ce sont des sourires, des questionnements polis ; des conversations riches dans lesquelles je me perds. J'suis pas habituée moi, à côtoyer des bourges ! Et voilà que maintenant ce sont mes parents.
De c'que j'ai compris, ils n'ont jamais été intéressés à l'idée de devenir parents. Madame est une diva – si j'ai bien compris elle chante dans un opéra ? – monsieur un grand peintre. Et si j'ai bien compris, ils ont décidé d'élever une artiste, comme eux, la faire à leur image peut-être. Je me noie dans leurs attentes ; on me bourre le crâne de trop de choses, on en attend trop de moi – je sais pas faire je sais pas gérer je comprends pas.
On m'a dit « sois fière, tu es une Headland désormais », mais je sais même pas ce que cela signifie. J'enchaîne les cours, les séances avec un psy, les séances photo. On m'offre une chambre noire, de nouveaux boîtiers, de nouveaux objectifs ; et on attend à ce que je rende un service équitable ? On n'en attend trop de moi, je ne sais pas – pardon ?
On me dit que la violence ça se soigne, on me polie, on me lisse ; je lutte pour ne plus me casser, pour ne plus me battre, je lutte pour ne plus les décevoir. Mais je sais pas si je saurai faire.
Est-ce que je pourrais devenir quelqu'un d'autre, pour eux ?

« 15. »

J'ai planqué le carnet. Je pensais pouvoir m'en débarrasser, pourtant ; je pensais que bientôt, ça irait mieux. Que je n'avais besoin que d'être adoptée ; mais finalement je me trompais. J'ai fini par le ressortir, y vomir ma haine de moi-même, du monde – comme je le faisais jadis.
Puis j'me suis dit que j'devrai peut être crever.
Je croyais que ça y est, je pourrais me construire, ne plus être qu'un bordel sans nom ; puis j'ai compris que je l'étais toujours, quoiqu'il arrive, que depuis trois ans, tout c'que j'sais faire, c'est lisser le masque, c'est tasser le vrai derrière le mensonge. J'me sens moins bête, moins boulet qu'hier ; mais je suis toujours la même. Je suis toujours une bête sauvage, une bête sauvage qu'on a habillé et demandé de marcher sur ses deux jambes pour la promener au cirque. Je suis une bête de foire pour tous ces petits gosses de riche de merde.
J'ai encore du mal à me dire que je rentre désormais dans la caste des « gosses de riche », pour être honnête. J'ai pas grandi avec une cuillère en argent dans la bouche, j'ai pas grandi avec l'hypocrisie dans les veines et l'art de la fourberie dans le code génétique. J'attaque pas par derrière, j'prends par devant, connards.
Je sais que j'ai déçu. On m'a engueulé, ô oui ; on était déçu, ô oui, déçu, triste et en colère. Ils ont découvert qu'on adopte pas un enfant pour laisser d'autres l'élever ; et je crois que ce retour à la réalité ne leur a guère plus.
Ils vont sans doute me jeter, eux aussi. Est-ce qu'ils peuvent le faire, légalement ? Je connais pas la législation australienne en vigueur. Je connais pas vraiment la législation en général, je suis plus branchée arts en tous genre...
Merci les Headland.
J'regarde mes mains ; difficilement. On m'a jamais aimé, c'est un fait ; on s'est déjà débarrassé de moi, aussi. Mais jusqu'à maintenant, on se contentait de refiler le bébé, on n'essayait pas de me supprimer.
Sérieusement, les gosses de la rue sont moins cruels que ceux qu'on couve sous l'or.
J'ai un rire nerveux, un autre. Ils ne savent pas te parler en face, ne savent pas porter les coups devant, et surtout, n'attaquent jamais seuls. C'est un troupeau, un merveilleux troupeau de merdes dans des tissus de platine. Ils croient que ça cache l'odeur ?
Faut croire qu'ils n'étaient pas habitués à ce qu'on leur tienne tête ; pas habitués à trouver plus résistant qu'eux, plus fort aussi. C'est que des petits cons, et ils ont trouvé un bon jouet ; putain j'ai duré deux ans. Une année à bosser comme une tarée toute seule ; deux années à me faire victimiser par ces imbéciles. Sauf qu'au final, ils se sont montrés plus fort que moi. Plus malins, plus cruels. Ce sont des humains quand je suis l'animal sauvage.
Et alors ils ont voulu jouer ; quand j'allais finalement être renvoyée, ça leur a plus suffit. Et j'ai failli crever.
La douleur est insoutenable, aussi brûlante que la jalousie qui coule dans leur veine. Parce qu'ils ont l'argent, mais rien d'autre ; parce que j'avais rien d'autre que mon talent. Ce truc qui me bouffe, ce truc qui m'a tout donné pour m'essouffler, pour me casser petit à petit. J'ai peur d'appeler à l'aide ; je suis née seule, j'ai grandi seule, je veux me démerder seule.
Sauf que ce sera pas vraiment seule, finalement. Ce sera avec les médicaments.

« 16. »

Les Headland respirent la fierté à plusieurs kilomètres à la ronde. Normal, finalement ; voilà que leur création vient de recevoir une lettre pour le prestigieux établissement Blenheim ! Et pour couronner le tout, c'est en tant qu'artiste que je suis demandée, s'il vous plaît !
Je ne sais pas vraiment si cette nouvelle me ravie ou me donne envie de gerber.
Je suis contente hein, contente d'être acceptée dans un établissement si élitiste ; sauf que j'ai un assez mauvais souvenir des établissements pour riches. Depuis un an, je suis des cours à domicile – et c'est mieux, au vu de mon emploi du temps chargé, entre mon éducation, les concerts, les expositions et j'en passe. Je me dois d'être cultivée dans le domaine artistique, voyez-vous. Quel qu'il soit. Même dans les arts de la table, même si je cuisine absolument pas bien. Mais je sais très bien manger, no souci.
J'aime beaucoup manger.
Là n'est pas la question.
Revenons à nos moutons.
Blenheim.
J'ai l'appréhension qui monte ; mais pas que. J'ai aussi ces sentiments contradictoires qui m'agite, ça remue dans mon bide, et je sais pas comment réagir. D'un côté je suis tellement heureuse, fière d'être reconnue comme une artiste en herbe (même si c'est déjà le cas en fait), d'être choisie pour ce trait (et non mon caractère de merde), que mon travail puisse plaire... mais d'un autre côté, j'en ai marre. Encore une fois, encore une fois, c'est la photographe que l'on regarde, et pas moi. Je ne sais plus comment le vivre à la longue ; j'aime et je hais mon art, celui-là qui me fait vivre mais me tue, celui-là qui me fait exister mais disparaître. Comment suis-je censée le vivre ? Bien, j'imagine ?
J'ai le droit de m'oublier dans mes clichés, mes jeux d'ombre et de lumière, mes cadrages. Le droit de me perdre dans cet instant infini, me perdre dans les mirages.
Je vais essayer de le prendre ainsi.


« 20. »

Putain de bordel de merde j'ai eu la peur de ma vie.
Je crois. J'ai sans doute déjà masse flippé, mais c'était dans un registre différent. Jusqu'à présent c'était pour ma peau, là c'était pour ma scolarité. On rentre dans un nouveau registre. En même temps, voir le (vieux) propriétaire du Palais débarquer et me foncer dessus... enfin. J'ai cru que j'étais grillée et qu'on allait me renvoyer pour être exact.
Grillée.
J'essaie d'être discrète, de prendre mes pilules quand personne n'est dans le coin, mais j'ai déjà eu des crises de manque quand même. J'essaie de m'en dépêtrer mais... mais c'est pas encore gagné. J'ai déjà tenté une cure, les Headland m'ont aidé ; mais ils ont fini par comprendre que je voulais me démerder seule. Je crois que ça les terrifie, et je crois que j'adore ça. J'aime l'idée qu'ils aient peur pour moi, qu'ils tremblent à l'idée qu'ils ne m'arrêtent pas, ne m'empêchent pas de me bousiller. Je suis vraiment malade putain.
Je croyais que l'on avait découvert mon addiction ; puis finalement non. Finalement, c'était une bonne nouvelle. Une putain de bonne nouvelle, je vous prie.
On m'a proposé de devenir chasseuse de tête des Artists Alley.
Chasseuse de tête.
CHASSEUSE DE TÊTE.
J'ai pas tout de suite compris ce qu'il m'arrivait. Je pensais que seuls les boursiers pouvaient le devenir, pour être totalement honnête. Si je m'impliquais énormément dans mon groupe, ce n'était pas dans l'optique de devenir chasseuse de tête. Si je travaillais comme une malade, si je soignais mes résultats, ce n'était pas dans l'optique de devenir chasseuse de tête.
Pourtant, on m'a proposé de le devenir. Sixième année, BIM.
Gagne des responsabilités ma grande.
Au début ça m'a fait tout bizarre ; j'étais aussi surexcitée, emballée, que terrorisée. Ça me rapproche de l'échéance, de la réalité. J'crois que si j'ai fini par dire oui, c'est parce que je ressens ce besoin de reconnaissance – et ce besoin d'être utile, de ne pas être un fardeau, de payer ma dette. Ce statut me donne du boulot en plus, mais j'aime ça, je crois. Je peux rencontrer des gens, et peut-être, à leur contact, me construire enfin. À travers leur regard, leurs arts, leurs âmes qui s'y dessinent, je peux voir tant de choses, et peut-être, peut-être qu'au bout du compte...
Peut-être que je m'y trouverai aussi.
Pseudo : kingyo ; morphée ; candide ; oreo ; j'en passe ; lilas /out
Age : 20 ans, bientôt 21.
Disponibilité : en général vachement variable ; dernièrement très présente
Comment tu nous as connu : ceci est mon. qc. déjà omg/meurt
Des remarques : vu que j'en suis à mon qc JE CROIS QUE VOUS SAVEZ COMBIEN JE VOUS AIME/out
Revenir en haut Aller en bas
https://niji-music.forumactif.org
audrey kingyo
je suis une patate
audrey kingyo


Messages : 530
Date d'inscription : 16/08/2009

FICHES BLENHEIM Empty
MessageSujet: et vivre pour le frisson || percy   FICHES BLENHEIM EmptyMar 22 Jan - 10:51

Percy Driss Reed
• Nom : Reed
• Prénom : Percy Driss
• Surnom : /
• Date de naissance : 13 juin 2000
• Nationalité : britannique et allemande
• Origines : allemandes, galloises et anglaises
• Orientation sexuelle : hétérosexuel
• Statut : célibataire friendzoné
Groupe : olympics
• Boursier : oui
• Club : présentement aucun, il verra bien si un club vient à l'intéresser
• Profession : étudiant ? c'est un métier à plein-temps, surtout quand tu galères autant que lui avec tes cours.
• Phobie : Percy n'a aucune phobie. Il aime se rassurer en affirmant ça. (Sauf que c'est pas vrai.)(En vrai il flippe d'aller chez les dentiste et n'est pas à l'aise chez le médecin)(et il a envie de s'enfuir devant les serpents)(mais faut pas le dire. surtout pour le dentiste.)
• Faible devant : du matériel de skate ou de snowboard (surtout de snowboard), un bon match de hockey sur glace, la glace à la pistache, ses sœurs. surtout ses sœurs en fait. il est même capable de se cosplayer pour ses sœurs svp.
• Logement : une chambre au pensionnat
• Rêve : devenir champion de snowboard
• Date d'arrivée en ville : rentrée 2016
« là haut le monde est plus beau »
• Taille : 1m74
• Poids : 80kg
• Peau : blanche
• Yeux : verts
• Cheveux : blonds
• Maladie : /
• Particularités physiques : no one
Caractère : Normal somme toute ; t'es le mec banal par excellence, Percy.
T'as le sourire, t'as les regards ; t'as les haussements d'épaules, les rires, les soupires.
T'as le cœur sur la main, t'as l'oreille attentive, t'as l'épaule prête à recueillir les sanglots.
T'as le regard patient, t'as l'œil observateur, les yeux qui se plissent et la remarque qui fait mouche.
Parce que tu vois trop les choses Percy, tu vois trop ce que l'on tente de cacher, quand toi-même sais si bien dissimuler ces choses-là. Tu passes ta vie à les cacher ; les plaies que tu sais exister sur ton être meurtri. Mais t'as cicatrisé Percy ; comme toutes les plaies qui prennent du temps à se refermer, elles sont désormais une force, une force et une faiblesse tout à la fois.
Un outils, aussi ; t'as appris à décoder certaines blessures, certains regards qui longent le sol ; t'as appris à voir les manches trop longue quand il fait trop chaud, appris à remarquer les rires pour combler les vides, appris à voir l'appel derrière le silence. T'as appris à voir les choses moins jolies.
On t'a déjà dit que tu devrais être psy ; tu sais si bien écouter. Sans broncher, sans émettre une parole, un jugement, tu te poses, tu écoutes. Tu écoutes sans t'écrouler, et qu'importe l'heure, l'instant ; plus par habitude que par réel désir d'aider ton prochain par ailleurs. Tu n'as pas de réel avis pour ton prochain ; il existe, cool. Tu n'es pas celui qui veut à tout prix aider les autres ; mais si l'on te demande ton soutien, tu ne le refuseras pas. Parce que tu sais ce que c'est, que d'avoir besoin que l'on te sauve.
Comme l'on t'a sauvé toi.
Comme t'a toujours qu'on besoin de te sauve ; de tes cahiers. T'es nul en cours c'est infernal, tu trimes et t'as l'impression que les résultats n'arrivent jamais. T'envies ces gens qui foutent rien mais obtiennent tout, réellement ; tu râles un peu, tu ne le caches pas. T'es un vrai livre ouvert sur tellement de choses ; t'es honnête, t'es sincère. Tu sais mentir mais n'exerce ce dernier qu'à l'occasion ; vous savez c'est mon chien qui a bouffé mon devoir – comment ça j'ai pas de chien ?? Oh ouais, t'en dis, des conneries ; t'as le sourire moqueur, le propos railleur, et la blague aux lèvres. T'aimes rire, t'adores ça ; t'aimes déconner, traîner avec tes potes, vivre simplement. Tu te contentes de peu ; t'es le gars facile à vivre. Et des potes, t'en as un paquet ; parce que t'es facile à vivre, parce que t'es agréable, parce que t'es à l'écoute, parce que pleins de trucs.
Il faut dire ; qui ne t'apprécie pas un tant soi peu ? Ce n'est pas les petites vieilles du quartier qui y prétendront. Non, elles, elles te kiffent leur race. T'es le petit-fils rêvé faut dire ; t'aides leurs courses, offres des sourires et même une oreille attentive. T'y réfléchis pas vraiment ; c'est naturel pour toi. Même s'il t'arrive d'avoir des ras-le-bol, comme tout le monde, sans doute.
T'as la boutade facile ; et t'aimes titiller les autres, aussi. T'as un joli côté troll, Percy. T'es du style amour-vache, du style a d'avantage apprécier les gens qui ne sont pas susceptibles, ceux qui ne sont pas fragiles. Pas que tu t'entendes pas avec cette population-là ; juste que toi, t'es un casse-cou de première, un skatter, un type à la grande passion qu'est le snowboard. Et puis ouais, t'aimes qu'on te renvoie la pareille, t'aimes jouer. T'as trop d'énergie à dépenser ; pas que tu sois hyperactif, t'aimes juste bouger.
Et manger.
T'adores manger, aussi.
T'as toujours un truc à grignoter sur toi en vrai ; et c'est sans gêne aucune que tu peux te goinfrer pendant qu'on se confie à toi sur ses problèmes. Le tout avec un regard parfaitement intéressé.
Ah, oui, tu aimes bien l'ironie, aussi.
Plus que le sarcasme cependant. Cela t'arrive de le manier ; mais plus par exaspération qu'autre chose, dans ce cas, par lassitude.
Parce que malgré ta gueule d'ange, malgré ton comportement de mec parfait, t'es juste un type normal, un être humain lambda.
Alors toi aussi, des fois, t'es pas forcément sympa ; toi aussi il t'arrive d'être blessant, d'être de mauvaise humeur, d'envoyer paître tout le monde. Toi aussi, il t'arrive de ne pas réussir à dormir, le soir, à te retourner dans ton lit, à en vouloir au monde entier. Toi aussi, il t'arrive d'envier les autres, de sentir une boule de jalousie dans ta gorge, de jalousie et de rancœur ; toi aussi, tu mens derrière tes sourires, derrière ta nonchalance.
Parce que t'es rien de plus qu'un être humain de dix-sept ans.
skateur + snowboard + a gagné plusieurs compétitions en la matière + aime tous les sports de glisse + dont le patin à glace + les rollers aussi + un peu hipster + style sportswear + facile à vivre + souriant + curieux + gourmant + se lève le cul pour sa famille + et pour ses amis + loyal + sociable + pas susceptible du tout + galère en cours + bilingue allemand + sa mère est allemande + il lui arrive de parler allemand sans capter + troll sur les bords + bords très larges + adore titiller les autres + surtout quand ça boude + mais à la longue ça le fatigue + lit merveilleusement bien les gens + vrai psy + a souvent faim + hait le sexisme + et les violences domestiques + méprise la violence + surprotecteur + adore l'adrénaline + somnambule
• Comment es-tu arrivé à Fosterhampton : par les transports en commun. il aurait bien voulu arriver par traîneau du père noël mais il a pas pu, dommage hein ?
• Tes proches, que pensent-ils de ta présence ici : ils pleurent de fierté, ils s'sentent plus, ils sont beaucoup trop heureux pour lui. même si sa plus jeune sœur est très malheureuse de pas être avec lui à l'année.
• Où as-tu grandis et avec qui : question piège, jusqu'à ses douze ans, à Aberdeen avec ses parents et sa petite sœur. par la suite, à Londres avec sa mère, son beau-père et ses deux petites sœurs.
• Tes parents, tu peux nous dire quoi à leur sujet : il adore sa mère, comme tout gamin à peu près normal et banal aime sa mère, mais avec un bonus surprotection. il peut pas s'empêcher de vouloir protéger sa daronne quand bien même c'est à elle de le protéger lui (ce qu'elle lui répète souvent). son père c'est qu'un connard. il essaie de se dire qu'il le déteste juste, mais en réalité il a plus peur de lui qu'il ne le hait (et il est en taule). sa figure paternelle, c'est son beau-père (il parle d'ailleurs de lui comme de son père et dit en général "mon père" pour parler de lui aux autres).
• Tu as des frères/sœurs, tu peux nous en parler : ses deux cadettes. ses princesses. elles font absolument ce qu'elles veulent de lui. les deux. que ce soit celle de treize ans ou celle de quatre.
• Tu as une passion : le snowboard. le skate, aussi, mais dans une moindre mesure. idem pour le patin à glace et les rollers.
• Aimerais-tu quitter cette ville : euh non ? enfin pendant les vacances si, pour rejoindre sa famille, normal quoi ?
• Comment vois-tu ta vie dans dix ans : sur les pistes avec pleins de titres ! et surtout, avec assez d'argent pour aider sa famille. puis aussi ok il aimerait bien avoir une jolie copine aussi. une jolie copine badass de préférence, ouaiiis.

Aberdeen, c'était sympa.
Aberdeen, c'était plutôt calme, c'était les bons moments ; le sourires, les cris de joie, les regards complices.
Aberdeen, c'était les beaux jours, ceux qui se rattachent à l'enfance, couverts d'un voile d'innocence.
Aberdeen, c'était les sanglots, les cris, les suppliques.
Aberdeen, ça te donne pas spécialement envie d'y retourner.

T'y associes sans doute plus les douleurs que les joies, plus les plaies que les jeux. C'était tellement de bonnes choses, aussi ; ces journées sous la brise marine, avec Quara, Lizzy, Tom et Pete ; ta petite bande de copains avec qui tu passais ta vie. Quoique ta meilleure amie restait Quara. Ton premier crush aussi, mais là n'est pas la question.

Tu te souviens qu'à l'époque, tu préférais de loin être dehors qu'à la maison ; t'avais tellement peur de rentrer. Pourtant il promettait, toujours, il promettait de ne plus recommencer – il a fini par cesser les promesses en l'air. Cet homme que t'appelais papa, le plus souvent pour lui demander d'arrêter de te faire mal.
On devrait pas avoir à grandir dans une atmosphère pareille.

Il y a les silences à Aberdeen, les regards en coin, les commérages. Les hypothèses, essayer de paliers aux secrets, aux mystères ; personne ne savait rien, à Aberdeen. Seul l'homme dont ta mère s'est éprise a fini par savoir ; lui qui a vu les coups sur le visage de celle qui a fait basculer son univers. Kyle a toujours tenu à mettre les choses à plat ; et tu sais donc pas mal de choses de cette époque. Pas tout, tu t'en doutes ; et sans doute est-ce parfois quelque peu enjolivé. Ne pas casser l'âme d'un enfant déjà fracturé. Kyle, c'était le patron de ta mère ; celui qui voulait l'épouser, l'amener loin d'Aberdeen, avec les gamins, allez ! L'homme qui l'a sauvée, ta mère.
L'homme qui vous a sauvé, ta mère, ta sœur et toi.
Quoiqu'il aurait pu provoquer ta mort.
Mais ta mère n'y pouvait rien, si cet homme était jaloux, violent, et qu'il prit fort mal de découvrir que le cœur de sa douce lui avait été volé.
Qu'il était con, sérieux.
Il a voulu vous empêcher de partir, vous empêcher de vous enfuir ; tu t'es réveillé deux semaines plus tard.

Aberdeen, c'était un autre temps ; un temps qui s'est clôt abruptement. Puis c'est le départ, c'est Londres, une nouvelle famille un peu cassée, un peu abîmée ; un gosse un peu trop paumé. On t'avait arraché à la violence – arraché à la douceur. Arraché à la douleur, mais aux rires aussi ; sans jamais te donner le droit à la parole, sans jamais te laisser dire « au revoir ». Et allez savoir ce qui se raconte à Aberdeen.
T'es arrivé dans cette ville – si grande, trop grande. Ta ville natale est grande assurément ; mais à côté de Londres elle fait bien pâle figure. Du moins à tes yeux. T'étais perdu, gosse à la dérive, gosse au silence pesant et au regard insistant ; toi qui voulais tant que ta mère soit heureuse, tu ne savais plus vraiment où ta place se situait.

Puis il y eut le regard lumineux, celui-là envieux. Toi qui était si habitué à avoir mal, tu te fichais bien de te blesser en skate ; tu avais même découvert le snowboard quelques années plus tôt et t'étais montré incroyablement doué en la matière. Et t'étais là, à Londres, dans ce skate parc paumé, à l'ombre de l'oubli d'une ville trop vivante. Tu te faisais chier ; tu te noyais. Alors tu t'oubliais à t'agiter dans tous les sens ; tu t'essoufflais à essayer de t'effacer. Jusqu'à ce que sa silhouette ne t'interpelle, jusqu'à ce que Noa n'entre dans ta vie.
Lui et ses regards avides, lui et son admiration manifeste qui te donnait l'impression d'exister.

T'étais fier ouais ; mais surtout, ô combien vivant. Et c'est tout doucement, alors qu'il devenait ton premier ami dans cet univers inconnu, ton premier visage familier, ton premier soutien réel, que tu finis par prendre tes marques, finis par guérir.

Londres c'est les regards paumés, les malaises, la solitude. La douleur, aussi.
Londres, c'est les éclats de rire, les larmes et les zygomatiques douloureuses, les douleurs aux abdos et les regards hilares.
Londres, c'est les premiers cris d'une petite fille, une bague au doigts et un regard brillant d'émotion.
Londres, c'est la reconstruction, l'acceptation, la guérison.
Londres, c'est Percy Driss Reed, Londres c'est ta nouvelle vie.
Et la missive, aussi ; Percy petit génie du snowboard, voilà que les frais de Kyle étaient amortis.
Tu sais quoi, p'tit génie ? T'as été repéré à une compète.
Blenheim.
Londres, c'est vivre, mais c'est pas oublier. C'est juste avancer.

Blenheim, c'est grandir.
• Pseudo : kingyo ; morphée ; oreo ; lilas /out
• Age : 20 ans !
• Disponibilité : très très disponible pendant les vacances, dès la rentrée ce sera plus discutable haha
• Comment tu nous as connu : CC ~ (omg déjà /out)
• Des remarques : je vous aime toujours autant ?
Revenir en haut Aller en bas
https://niji-music.forumactif.org
audrey kingyo
je suis une patate
audrey kingyo


Messages : 530
Date d'inscription : 16/08/2009

FICHES BLENHEIM Empty
MessageSujet: ((baby)) too late to die young //END   FICHES BLENHEIM EmptyMar 22 Jan - 10:53


ft. Lucina (fire emblem awakening)
❝ Nom : Knightley
❝ Prénom : Theodora Blair
❝ Surnom : Baby (ses proches & elle-même uniquement) ; Teo
❝ Date de naissance : 12 avril 1993
❝ Age : 24 ans
❝ Année d'étude : /
❝ Nationalité : britannique et monégasque
❝ Origines : italiennes, galloises et monégasques
❝ Orientation sexuelle : hétérosexuelle
❝ Statut : (mère) célibataire
❝ Groupe : Hellhounds
❝ Boursier : ancienne boursière (et ancienne chasseuse de tête des Outrageous)
❝ Club : /
❝ Profession : Surveillante
❝ Phobie : perdre sa fille, Opaline ; être une aussi mauvaise mère que la sienne (ce n'est pas tout à fait une phobie, plus une angoisse, une crainte) ; les piqûres (aiguilles) ; et pas tout à fait une phobie, le silence la met mal à l'aise
❝ Faible devant : Opaline ; sa soeur Scarlett ; les musiques de AC/DC ; les bad guys (mais elle travaille à changer ça) ; le chocolat (pour être original)
❝ Logement : un appartement en ville (hé, elle a une gosse)
❝ Rêve : offrir une belle vie à sa fille. en ce qui la concerne plus directement, être heureuse, tout simplement ? elle rêvait de réussite sociale ; elle lui préfèrerait le bonheur de sa petite princesse.
❝ Date d'arrivée en ville : rentrée 2009/2010
KNIGHTLEY Theodora Blair ;
Hellhounds • Surveillante
❝ Les silences qui font du bruit à s'en briser le cœur.
❝ Taille : un mètre soixante-et-onze
❝ Poids : soixante-huit kilos
❝ Peau : blanche, pâle. elle a pas trop le temps d'aller faire bronzette. elle a des tâches de rousseurs accentuées sur son joli minois.
❝ Yeux : bleux ; elle présente une hétérochromie, ayant un oeil bleu sombre et l'autre bleu clair. de sorte que l'on ne fait pas nécessairement attention à cette différence de prime abord, songeant parfois qu'il s'agit d'une question de luminosité.
❝ Cheveux : bleus sombres, avec les pointes plus claires et, à l'occasion, des mèches de couleur un peu plus vives comme du rose ou du vert.
❝ Maladie : surdité de naissance, appareillée.
❝ Particularités physiques : on va dire qu'elle en a déjà assez. on peut soulever aussi, bien que cela n'entre pas tout à fait dans le sujet, qu'elle a un seuil de douleur plus bas que la normale, rendant des douleurs plus "communes" plus douloureuses. elle s'y est cependant haituée de sorte que ce n'est pas un handicape.
❝ CARACTÈRE : Elle a le sourire aux lèvres, espiègle. De ce sourire un peu trouble, un peu fauteur de trouble ; de ce sourire d'enfant turbulent. Elle a la boutade aux lèvres, facile, le rire dans la gorge et le regard complice. Elle est taquine, un brin moqueuse, un brin railleuse.
Baby est comme ça, moqueuse, taquine, coquine. Amusée et amusante, aux limites invisibles et intangibles. Baby a le goût du risque, du frisson ; baby a le goût du jeu. Et elle y tombe tellement souvent, baby, elle s'y casse la gueule.
Theodora a grandi, Theodora a donné la vie.
Ses rêves étalés sur le plancher, elle joue à la marelle avec le hasard, les yeux bandés et le terrain miné. Theodora sait ce qu'elle veut ; Theodora l'affirme et ne détourne pas le regard. Theodora affirmée, Theodora les sourcils froncés et les mains sur les hanches. Oh grande sœur, maman, amie, Theodora s'affirme dans des rôles qui lui collent à la peau, des rôles qui lui tiennent à cœur. Theodora a décidé de grandir, décidé d'être responsable ; Theodora travaille dur, si dur, à être quelqu'un de meilleur. Theodora à l'apparence nonchalance est pleine de doutes. Theodora hésite plus qu'elle ne le laisse croire, Theodora dessine une plastique pleine d'assurance.
Theodora c'est la femme forte, la femme au regard en amande qui sourit en permanence jusque dans ses yeux, Theodora c'est la grande gueule, la forte tête, le tempérament de feu. Theodora, c'est une jeune femme passionnée qui s'investit dans ce qu'elle fait, qui y met du cœur, qui en fait une véritable obsession. C'est ce qu'on dit le plus aisément d'elle, Theodora est une femme sûre d'elle, têtue, forte, ambitieuse.
Rêveuse.
Theodora c'est une putain de battante, de ceux qui ont la tête pleine à craquer d'objectifs, de rêveries, et qui donnent tout pour en faire une réalité.
Theodora a la démarche assurée, Theodora a les mains sur les hanches et le rire clair. Mais elle a le regard si dur, parfois. Sous ses mèches colorées et son eyeliner parfait, Theodora illustre si bien ce vieux dicton « il ne faut pas juger un livre sur sa couverture ». Theodora c'est pas une imbécile un peu trop excentrique, Theodora c'est pas qu'une grande gueule impulsive, et Theodora c'est pas qu'une guerrière. Parfois, Theodora flanche, souvent, Theodora a la réplique qui fait mouche, et de temps en temps, Theodora rappelle que c'est elle qui dirige. Un truc que les gamins ont tendance à zapper, avec Theodora, la surveillante toujours si amusante, cool et parfois, un peu arrangeante.
Surtout avec ses protégés ; les enragés.
Parce que Theodora s'attache fort, si fort ; parce qu'elle était leur maman, et qu'elle n'a jamais vraiment cessé de l'être. Theodora est une mère dans l'âme, celle qu'Opaline a éveillé, ses petits points fripés et ses rires magiques. Mais elle a peur Theodora, tellement peur ; peur d'être comme sa mère, cette imbécile qui a su aimer, mais pas celle à qui elle a donné la vie.
Theodora elle aime intensément ; comme sa mère. Elle s'y brûle sans doute plus qu'elle ; pourtant, comme cette idiote, elle ne s'entiche jamais de qui il faut. Theodora compte leurs points et commun et tremble, tremble d'être comme elle.
Une éternelle adolescente qui ne grandira jamais avec ses responsabilités.
Theodora refuse d'y plonger, accepte sans broncher ses obligations, s'y noie s'il le faut ; mais elle s'y raccroche, telle une bouée de sauvetage. Theodora a une liste de priorités établit ; Theodora fuit sa principale faiblesse : elle-même, elle et sa faiblesse naturelle, elle, l'influençable Baby. Baby qui suit les conneries, Baby qui crush sur les pires gars possibles, Baby qui plonge avec le reste du crew.
Theodora veut grandir, devenir mâture, responsable, raisonnable. Theodora flippe face à ses propres faiblesses, de sorte qu'elle perd de vue ses forces. Parce qu'elle est forte, Theodora, parce qu'elle est faible, Theodora ; elle est juste profondément humaine. Avec ses hésitations, ses silences, ses sourires plus doux que du velours.
Comme une maman.
Mais Theodora ne veut plus être autre chose ; Theodora a déjà mal dans la poitrine, Theodora a peur d'aimer à nouveau. Theodora ne sait pas faire les choses à moitié ; quand elle aime, elle s'y casse, pas vrai ? Theodora a peur d'aimer à la folie, peur de tout oublier, encore, peur d'être une mauvaise maman ; comme la sienne.
Theodora est truffée de peurs, mais plus que tout au monde, Theodora refuse qu'on le sache. Parce que ce sont ses démons, et qu'elle ne sait comment poser des mots sur ces choses là. Elle sait délivrer une vérité juridique, froide, sans jugement de valeur ; pleine d'idéaux, rêvant que le monstre aurait les mêmes droits que la biche, et qu'il perdrait dans les règles si elles le lui disent. Theodora est froide dans cette approche ; carrée, ordonnée, scientifique.
Theodora est un volcan et un iceberg ; elle est le mélange de pleins de chose. Verbalement violente, elle a appris à se montrer plus correcte, appris à se comporter différemment, un peu. À être professionnelle. Mais regarde sa dégaine à Theodora ; toute en couleurs et sans complexe, petite folle colorée dans un monde de verre. Theodora la violente, la volcanique ; Theodora la boule de vie brûlante.
Ah ce qu'elle est belle Theodora, sa force et ses doutes qu'elle ne sait totalement taire, parce qu'elle a toujours été mauvaise menteuse ; le masque est bancal, l'honnêteté la rattrape. Elle encaisse Theodora, elle a appris à vivre, avec ses défauts, ses poids ; appris à vivre pour l'autre, à ne plus être une enfant, à ne plus se prioriser, à vivre pour l'autre.
Comme le fait une vraie maman.

excentrique ; impulsive ; influençable ; vivace ; passionnée par le droit ; réaliste ; la tête pleine de rêves ; vient d'en bas, a toujours estimé qu'elle méritait "plus" ; assez ambitieuse ; pote avec les étudiants ; mais pas trop faut pas déconner ; autoritaire ; positive ; pleine d'insécurités qu'elle n'a jamais vraiment énoncé ; cœur brisé ; féministe assez ; pas romantique pour trois sous ; gueularde ; a une voix qui porte elle y peut rien ok ; maternelle ; peur d'être une mauvaise mère ; comme l'a été sa mère avant elle ; possessive ; jalouse ; juste ; d'apparence nonchalante ; d'apparence seulement ; dure ; intransigeante ; surtout avec elle-même ; résistance à la douleur très faible (genre elle a vite mal) ; violente plus verbalement concrètement ; amicale ; solidaire ; du genre à faire du bénévolat quand elle peut ; préfère donner son temps et son énergie que son argent ; égoïste qui se soigne ; fait souffrir ses cheveux à les teindre régulièrement ; a parfois des mèches roses ou vertes
❝ Comment es-tu arrivé à Fosterhampton : repérée par un chasseur de tête, à l'époque.
❝ Tes proches, que pensent-ils de ta présence ici : Theodora pense que sa mère était fière d'elle ; son père l'a toujours dit, qu'il l'était. Et fier de la femme qu'elle est devenue, qu'importe ce qu'elle-même peut en penser.
❝ Où as-tu grandis et avec qui : A Aberdare avec sa mère et sa sœur. Même si la première n'était pour ainsi dire pas présente, et la seconde... Eh bien disons que pour la seconde, c'est Theodora qui n'a jamais été suffisamment présente.
❝ Tes parents, tu peux nous dire quoi à leur sujet : C'était compliqué au début, mais à présent, Theodora adore son père. Elle est proche de lui. Sa mère a l'inverse, elle n'en est pas proche et ressent une profonde rancœur à son égard, qu'importe ses sentiments d'affection existants.
❝ Tu as des frères/sœurs, tu peux nous en parler : Une jeune (demi) sœur, Scarlett, qu'elle adore, tout simplement.
❝ Tu as une passion : Le droit, sa gosse. Ca compte ? La politique, en temps que science, aussi.
❝ Aimerais-tu quitter cette ville : Pas actuellement. Puis pour l'instant elle a un boulot, sa sœur, sa fille, elle voit pas l'intérêt de partir immédiatement.
❝ Comment vois-tu ta vie dans dix ans : Elle n'a actuellement aucun projet à long terme. Peut-être avocate, qui sait ?
❝ BIOGRAPHIE : Tout commence avec des silences ; des silences métaphoriques, des silences réels, ceux implacables ; des silences à vous broyer le cœur, des silences qui sillonnent toute sa vie.
Celle de ce petit être aux points serrés et à la voix qui porte tout particulièrement.
Theodora est pleine de silences ; Theodora ne comprend pas. Theodora grandit dans le vide, le vide du son, le vide d'une mère, le vide d'un père. Theodora ne comprend pas, mais la vie le lui apprend : personne ne fera jamais de cadeau à Theodora, et ni la pitié ni la cruauté ne l'épargneront.
Les enfants se rient de Theodora, les gosses s'amusent de ses incompréhensions, de ses temps de retard, de ces trucs dans ses oreilles qui tombent une fois sur dix-huit. Parce que Theodora est d'une maladresse touchante, parce que Theodora doit grandir toute seule ; Theodora a grandi à la dure. Appris à lire le monde sur ses lèvres, à décoder les regards, les gestes ; Theodora a évolué dans cette sphère opaque de vide qui lui collait à la peau. Sa propre voix lui était étrange, ses paroles difficilement articulées, et la vie peut-être plus compliquée.
Theodora est née sourde, Theodora a du apprendre à composer avec son handicap ; Theodora s'est battue.
Le silence a toujours été la trame de fond de son existence ; alors elle a ressenti le besoin de le combler de boucan, de bordel.
Les enfants sont cruels entre eux ; pourtant, Theodora a su trouver sa place, en grandissant. Les appareils auditifs n'étaient plus sujet sensible et elle en parlait avec un haussement d'épaule, éloignant leur poison de son âme d'enfant. En même temps, on ne rit pas de la brute de l'école. Theodora avait plus d'affinité avec eux ; avec les petits cons, avec les populaires. C'est au collège que cette tendance s'est précisée ; au collège, avec ses conneries, ses mauvaises fréquentations, et la réputation qui naissait avec.
Oh que oui, Theodora avait une très mauvaise réputation.
Gamine précoce, elle s'est essayée bien vite à beaucoup de choses ; la colère en tête de liste. Elle rêvait Theodora, rêvait trop haut pour la gamine d'en bas qu'elle était. Mais sa mère s'en foutait, de ses rêves. Theodora a grandi dans son absence, à cette femme qui ne passait qu'en coup de vent, qui a eu une deuxième petite fille pour ne pas beaucoup plus s'en occuper qu'elle. Elle était en colère contre elle, en permanence ; contre elle plus que contre tout le reste.
Était-ce une raison pour se comporter comme elle l'a fait avec Scarlett ?
Petite poupée aux cheveux d'or, elle est la première à avoir remué quelque chose, là, dans ses tripes ; elle avait six ans quand elle a vu ce petit bout de chou la première fois, et subitement, elle n'était plus seule, subitement, le silence se brisait.
Alors pourquoi ? Pourquoi ne s'est-elle pas contentée de ce bonheur tout doux, de cette mélodie affectueuse ? Pourquoi a-t-elle ressenti le besoin d'aller vers un autrui toxique ?
Parce que Baby est attirée par le danger ; par les conneries.
Elle l'a balayée dans un coin de sa vie, veillant sur elle une fois sur dix-huit, plus occupée à avoir la tête pleines de rêves frustrés, et d'emmerdes groupées. Theodora, elle n'était pas mieux que sa daronne.
C'est à ses treize ans que les choses ont commencé à changer ; gamine précoce, elle n'avait pas eu besoin de beaucoup plus pour commencer à faire n'importe quoi de sa vie. Elle avait eu sa première fois, notamment, et on parlait et d'elle et de sa mère de la même manière. Puis un beau jour, un homme est venu la voir ; « je suis ton père » qu'il a dit, et elle l'a immédiatement détesté.
Comment cet homme pouvait-il se pointer comme une fleur, après toutes ses années de silence, et vouloir avoir une quelconque place dans sa vie ?
Il a réussi.
Theodora a fini par le pardonner, à cet homme qui l'aimait sans la connaître, qui n'avait jamais su qu'elle existait, qui en voulait terriblement à la femme qu'il avait jadis aimé. Il en a fait des efforts pour se rapprocher d'elle, pour l'aider ; payé de meilleurs appareils auditifs, venu comblé les silences à la maison, montré de l'affection. Et Theodora s'est laissée apprivoiser, parce qu'elle n'avait jamais attendu autre chose que ça. Que quelqu'un pour l'aimer.
C'est son père qui venait aux convocations des profs, lui qui lui faisait la morale, lui qui ne savait pas bien quoi faire pour aider sa fille. Recoller les morceaux de sa famille ? Il a essayé de rassembler les deux sœurs ; mais Theodora avait la tête déjà trop remplie.
Quelle imbécile.
Et puis la connerie de trop ; l'expulsion de son établissement. Son père n'a plus accepté ses erreurs, ses dérapages ; son père a définitivement repris les choses en main. Et après le plus gros savon de son existence toute entière, Theodora eut droit à la punition la plus étrange : l'obligation de faire du bénévolat dans une association à laquelle son géniteur participait. Une chose pour laquelle elle s'est vite découverte douée par ailleurs, donner de sa personne gratuitement, quand bien même elle affirmait le contraire et prenait mal cette sanction. Elle était organisée, méthodique, et quand bien même elle avait une gueule de petite racaille en puissance, elle se faisait apprécier.
Un truc étrange à ses yeux ; elle qui suivait le crew dans ses conneries et pensait qu'on l'aimerait pour ça.
C'est à cette époque qu'un chasseur de tête vint la trouver ; à croire que l'opposition entre la rebelle acharnée et la petite bénévole avait su intriguer. Et elle, la rêveuse Theodora, la gamine qui venait d'en bas, qui pensait mériter mieux que tout ça ; elle, elle avait le droit à la vie en grand. Elle y avait droit putain.
Elle a pas hésité ; laissé derrière elle des amis en toc et une sœur toujours si seule.
Blenheim, ce fut la claque ; et la réalisation. Les gosses de riche étaient partout et la faisaient clairement chier dans un premier temps ; mais son intégration des plus rapides dans son groupe l'aida bien vite à apprécier la vie à Blenheim. Le seul souci, c'était Scarlett.
Elle lui manquait. C'était pourtant elle, Theodora, qui avait balayé la blondinette dans un coin de sa vie ; pourtant, maintenant qu'elle n'était plus là, plus même en trame de fond, elle lui manquait terriblement. Alors quand elle est revenue de sa première année, Theodora avait mûri ; et elle a essayé de recoller les morceaux. Autant dire que ce fut ni une partie de plaisir, ni chose facile, mais elle y parvint, sur le long terme.
À Blenheim, Theodora s'est épanouie ; Baby aussi. Baby, c'était son petit surnom, celui de l'Outrageous entourée d'amis peu recommandables, ou à la réputation compliquée. Baby, c'est celle qui est devenue une chasseuse de tête tant elle était aimée et impliquée ; Baby, c'était celle que l'on appelait à gorge déployée, avec laquelle on riait aux éclats, celle qui vivait si intensément. Et c'est elle dont il est tombé amoureux ; Shawn.
On lui avait dit de se méfier pourtant ; on l'avait prévu. Pas vrai, Kae ? Pas vrai, Chris ? Mais elle n'en faisait qu'à sa tête, Baby ; et elle a foncé droit dans le mur. Theodora au cœur trop sensible aux mauvais garçons, elle a sauté à pieds joints dans la merde et s'y est pété la gueule. Et elle a tout envoyé bouler ; elle ne voyait plus que lui, ne voulait plus que lui, et c'était réciproque. Ils se sont entraînés tout en bas. Jusqu'à ce qu'ils touchent le fond ; jusqu'à ce que Shawn fasse une énième connerie à son tour. Fils à papa, personne ne savait jamais ce qu'il faisait, mais cette fois c'était fini ; et il fut contraint de partir, laissant la une Theodora enceinte et en morceaux.
Theodora a du se reconstruire, avec cette vie qui germait en elle ; elle s'est retrouvée après s'être brisée, plus concentrée que jamais par son rôle de chasseuse de tête, par ses études de droit, par son futur rôle de maman.
Elle essaie Theodora, tu sais ; elle fait des efforts, tellement d'efforts. Shawn est parti et a emmené Baby avec lui ; et avec son diplôme et son cœur brisé, elle gagné en maturité. Elle a grandi tout simplement ; et maintenant, elle veut voir sa petite Opaline grandir.
Être une bonne maman.
❝ Pseudo : kingyo ; morphée ; candide ; lilas.
❝ Age : 21 !
❝ Disponibilité : très aléatoire mdr
❝ Comment tu nous as connu : cf la fiche de lilas c:
❝ Des remarques : vous êtes toujours aussi bô. aussi kwels. aussi trop biens. jvous aime. keur.
Revenir en haut Aller en bas
https://niji-music.forumactif.org
audrey kingyo
je suis une patate
audrey kingyo


Messages : 530
Date d'inscription : 16/08/2009

FICHES BLENHEIM Empty
MessageSujet: d e l i c a t e ღ (olly)   FICHES BLENHEIM EmptyMar 22 Jan - 10:53


ft. tsukino usagi
❝ Nom : de Rosenborg
❝ Prénom : Olly Søren
❝ Surnom : /
❝ Date de naissance : 20 août 1998
❝ Age : 20 ans
❝ Année d'étude : sixième année à la rentrée ; cinquième année avant les vacances
❝ Nationalité : danoise
❝ Origines : danoises et finnoises
❝ Orientation sexuelle : hétérosexuelle
❝ Statut : fiancée (et pas nécessairement ravie de ce fait, mais s'en montre digne)
❝ Groupe : lord & lady
❝ Boursier : ô grand ciel non
❝ Club : art floral (pourquoi pas le club de sport, déjà ?)
❝ Profession : étudiante ; future princesse d'Espagne, descendante de la lignée des de Rosenborg, famille royale du Danemark
❝ Options : Sciences politiques ; Histoire de l'Art ; Danois ; Tenue en société
❝ Phobie : Ne pas être parfaite ni à la hauteur, les fantômes (elle est quelque peu peureuse), qu'on la voit telle qu'elle est réellement, décevoir (bon ce sont surtout des peurs ; niveau phobie, elle a des tendances au vertige)
❝ Faible devant : Les belles choses, les roses, les robes, les tenues légères et classes, le basket (envers et contre tout), Lear, Sidney, Tybalt...
❝ Logement : Olly étant une étudiante, elle loge dans une chambre du pensionnat - à l'année, ne disposant d'aucun logement autre en ville (et elle apprécie sincèrement).
❝ Rêve : devenir joueuse professionnel de basket (mais si tu lui demandes bien sûr, elle répondra des idioties ; "être une princesse digne de ce nom", "aider mon prochain", pleins de jolies choses qui sont si secondaires dans son esprit)
❝ Date d'arrivée en ville : septembre 2014
DE ROSENBORG Olly Søren ;
lord&lady • étudiante
❝ She was poetry in a world that was still learning the alphabet
❝ Taille : 1m79
❝ Poids : C'est déplacé de demander son poids à une gente dame !
❝ Peau : pâle, rosée et uniforme
❝ Yeux : azures
❝ Cheveux : blond cendré, très longs, soyeux et entretenus
❝ Maladie : aucune
❝ Particularités physiques : jolie, grande, toujours distinguée et un regard doux
❝ CARACTÈRE : Il y avait un gouffre conséquent entre ce que les gens pensaient d'Olly, et la façon dont elle se dépeignait elle-même. Oh, pas nécessairement entre la Olly publique et la vraie Olly ; mais après tout, qui est la vraie Olly ? Le problème était là : elle n'en savait rien, pas plus que ceux qui lui lançaient des regards tantôt envieux, tantôt neutres.
Olly ne voyait principalement que le négatif en elle. Se désignant comme objective, sans doute était elle plutôt pessimiste, et munie d'un amour propre fort maigre. Le plus paradoxal étant, à ce stade, sa fierté : ô ce qu'elle était fière, Olly. Ce qu'elle était susceptible, aussi, prenant toute remarque négative un peu trop à cœur, sans nul doute trop concernée par ce que l'on pensait d'elle, également. Mais comment pouvait-elle faire autrement ? Son obsession, après tout, était là : être parfaite, paraître parfaite. Ne pas décevoir. Sa hantise ! Si vous saviez, elle qui aurait tant de fois pu s'envoler, s'affirmer ; mais ses chaînes n'ont jamais été rien de plus qu'elle-même. Docile Olly, elle espérait plus que tout convenir aux attentes de ses parents. Elle était peut-être quelque peu superficielle Olly, se basant sur les apparences, exigeante avec la sienne ; elle était aussi, sans doute, trop méfiante pour chercher ce qui se cachait sous les masques. Alors elle saupoudrait de tact et de jolis sourires son désir de ne se mêler de rien, de ne s'impliquer nulle part – parce qu'elle était quelque peu craintive, Olly.
On parle de timidité.
On la voulait tellement fière et pleine d'assurance Olly, alors que ses oreilles et ses joues prenaient si aisément des teintes pourpres, sa voix hoquetait si facilement, ses yeux fuyaient si souvent. Mal à l'aise, embêtée, elle riait pour cacher sa gêne et sa timidité, alors qu'elle mourait de ne savoir aborder autrui. Il lui fallait bien y remédier pourtant ; alors, Olly s'était armée, armée de cette apparente assurance, cette douceur et ces rires aisés, toujours mesurés, toujours calme et silencieuse. Alors qu'elle était ô combien effrayée ! Olly n'était-elle pas excellente comédienne ? Comment pouvait-on penser d'elle qu'elle était une parfaite Lady, avec les manières et le charisme que l'on y dessinait ? Jouait-elle si bien le jeu ? Sûrement. Elle ne se trouvait guère exquise, guère convaincante, pourtant, personne ne semblait le noter. Le soulever. L'évoquer. Peut-être certains l'avaient-ils observé ; et de honte se serait-elle enterrée si l'on lui avait remarqué. Elle se devait d'être parfaite Olly, et son joli costume de princesse en guimauve ne devait flancher. Après tout, si tel lui arrivait un jour, que ferait-elle ? Qu'adviendrait-il de la petite Olly, de la timide Olly, de la piètre Olly ?
Parce que Olly, c'est une ratée. Olly est une frustrée, Olly est une rageuse, aux sourires silencieux et à la colère muette. Olly a cette boule de sentiments négatifs, violents, douloureux, qu'elle étouffe et éloigne de ses yeux, ignore avec tout l'aplomb dont elle est capable. Olly en a honte, terriblement ; et en même temps, Olly aimerait hurler, briser quelque chose, s'affirmer. Olly aimerait montrer qu'on peut être une femme, et faire du basket – sa grande passion, ce pourquoi elle a un véritable don. Génie que l'on tente d'étouffer, génie qui y contribue, elle aimerait s'épanouir, aimerait qu'on la reconnaisse – pour ça. Oh, elle veut être reconnue Olly, être aimée aussi ; mais rien ne lui donne plus envie que de devenir une basketteuse. Rien ne lui donne plus envie que d'être pleinement elle-même.

(MORE) ღ frileuse + polie + féminine + adroite + respectueuse + curieuse + cry baby + coincée + téméraire + force physique inattendue + ne se vêtit que de robes et de jupes + pensive + perdue + jalouse + complexe d'infériorité + cynique + c'est pas évident ++ moins fragile qu'elle ne semble l'être ++ tolérance à la douleur élevée ++ un peu hypocrite ++ tendre
❝ Comment es-tu arrivé à Fosterhampton : le train ! Olly n'avait jamais pris le train (elle se déplace rarement hors de son pays natale, et ne le fait qu'en jet privé), elle était toute nerveuse ! Quand bien même elle n'est pas venue toute seule - et ne se déplace que très rarement seule en dehors du palais.
❝ Tes proches, que pensent-ils de ta présence ici : Ils sont fiers évidemment - quand bien même ils ne sont guère surpris, comme si c'était absolument normal.
❝ Où as-tu grandis et avec qui : à Copenhague, avec ses parents et son aîné, jusqu'au divorce de ses parents quand elle avait 10 ans (la mère a par ailleurs récupéré la garde des enfants), puis jusqu'au départ de Hans pour les Etats-Unis, quand elle avait 13 ans. Sans compter qu'elle a passé une grande partie de sa vie auprès de son amie d'enfance, Lear, qui est elle aussi partie quelques temps après Hans.
❝ Tes parents, tu peux nous dire quoi à leur sujet : Sa mère est une femme charismatique, belle et forte, autoritaire et à l'écoute, que Olly respecte et admire (elle lui en veut également, mais comment avouer ?). Son père, quant à lui, est un homme d'affaire puissant et bel homme, influent et reconnu, mais particulièrement absent dans la vie de ses enfants, quand bien même il les aime (il n'empêche qu'il n'est pas là).
❝ Tu as des frères/sœurs, tu peux nous en parler : Un grand frère, Hans, décédé quelques mois avant d'entrer à Blenheim ; elle n'en parle pas très souvent.
❝ Tu as une passion : le basket (mais qui le sait ? à qui oserait-elle en parler - d'elle, la vraie elle ? alors elle vous parlera d'art, de musique et de grands compositeurs, de théâtre... des choses bien secondaires pour elle, pas vrai ?)
❝ Aimerais-tu quitter cette ville : elle ne s'en sent pas particulièrement prisonnière ; c'est même le contraire, elle profite du temps passé à Fosterhampton comme d'une bouffée de liberté et de possibilités, se fait des amis, profite un peu pour elle... mais n'oublie jamais ses obligations et sa dignité (qu'elle ne sera jamais libre pour commencer ; que tout n'est que rêve et liberté éphémère)
❝ Comment vois-tu ta vie dans dix ans : princesse d'Espagne et digne en tant que telle, parfaite épouse et parfaite figure publique, parfaite en un mot (et loin de ce qu'elle désire, en d'autres termes)
❝ BIOGRAPHIE : M. Soren n'avait jamais été très intéressé à l'idée d'épouser qui que ce soit. Il était plus le genre à aimer sa liberté et les femmes qui la croisaient. Sans doute s'aimait-il trop lui-même pour se donner un petit peu à quelqu'un d'autre. Et même elle, mademoiselle de Rosenborg, il n'avait su l'aimer plus qu'il ne s'aimait lui-même. C'était là le grand échec de sa vie : ce tribunal, cette sentence, ce divorce. Il l'aimait, son ex-femme, mais pas assez. Pas assez bien, pas assez fort. Et il ne pouvait se résoudre à l'avouer : dire à cette femme qu'elle serait à jamais son plus grand regret, mais également son plus beau voyage. Elle qui lui avait donné ses deux enfants, avec qui il avait partagé dix années de sa vie – les dix plus merveilleuses assurément.
Mais cette histoire était terminée.
Il était temps de tourner la page.
Divorcé.

Hans se tenait mal. Ses bras étaient trop bas, sa posture était trop tordue. Olly n'avait pas besoin de se concentrer outre mesure pour le noter, mais elle n'osait que rarement lui faire remarquer. Après tout, il était doué, indubitablement, et père était si fier de lui – mère aussi, bien évidemment, bien qu'elle ne fut guère intéressée par ces choses là.
Le basket.
Olly, elle adorait le basket. Elle n'en parlait guère, analysait les matchs qu'elle voyait et jouait seule. Ses premiers trois points eurent lieu avant que son aîné ne parvienne à faire des deux points réellement corrects – à ses yeux. Le souci, c'est qu'Olly n'était jamais sûre de rien. Olly savait déjà, elle savait déjà pour son envie, pour sa jalousie, pour son manque d'objectivité. Peut-être était-elle trop sévère avec lui parce qu'elle voulait juste être à sa place.
Parce qu'elle aurait dû naître homme.

Mère était une femme magnifique. De l'avis de sa fille, elle devenait plus charismatique encore avec l'âge. Mère était belle et intelligente, savait ce qu'elle voulait et pour elle et pour ses enfants. Mère était toujours à l'écoute, mais mère avait aussi un ton ferme quand elle attendait quelque chose d'autrui.
Père était un homme remarquable. Bel homme pour commencer, mais aussi incroyable homme d'affaire et véritable requin. De l'avis de son fils, il était aussi un bel imbécile, mais un bel imbécile qui se serait damné pour lui. Père était toujours absent, mais père aimait ses enfants. Ils ne le sentaient guère, mais ils le savaient – et Olly ne savait pas bien que penser.

Olly et Hans étaient des enfants gâtés ; mais Hans n'avait jamais assez, et Olly jamais ce qu'elle désirait. Alors Hans s'est envolé, et Olly s'est retrouvée enchaînée.
Parce qu'Olly, elle voulait sa liberté. Olly voulait tracer sa propre voie, ô ce qu'elle voulait galérer Olly. Olly voulait jouer, Olly voulait cette vie que Hans s'était affirmée, cette vie pour laquelle il était parti. Le pire dans tout ça, c'est qu'il voulait l'emmener avec lui.
« T'es bien plus douée que moi, Olly. Pourquoi je t'emmènerai pas à des sélections, t'en penses quoi ? »
Mais Olly docile, Olly sage ; Olly a refusé de s'envoler. Olly est si stupide après tout. Alors Hans est parti, Hans est parti vivre, et Olly est restée sur son étagère à prendre la poussière, poupée de porcelaine qui s'emmêlait dans ses fils sans même s'agiter.
Mais Olly est stupide.

Olly est méchante, Olly est mauvaise.
Olly est bien plus qu'imparfaite – Olly fait des erreurs, des caprices. Des erreurs horribles, des caprices criminels. Des crises – petite poupée – qui ne sont jamais destinées qu'à une personne ; quelqu'un qui l'aime et quelqu'un qu'elle aime.
Lear.
Olly, elle a besoin de Lear ; elle ne se souvient pas de sa vie sans elle.
Mais aujourd'hui, Olly a perdu Lear. Aujourd'hui, elle l'a blessé – l'a vue pleurer – elle l'a perdue.
C'est fini Olly ; parfois les gens partent, et qu'importe combien on les aime, c'est juste fini.
(Aurevoir, Lear. Sois heureuse, toi, s'il te plaît)

Fierté ou colère ? Joie ou dégoût ? Ses perles aux coins de ses yeux, quel sentiment exprimaient-elles ?
Olly connaît sa place, Olly connaît sa chance. Olly sait ce qu'elle a le droit de dire, de faire, du fait de son statut, du fait de son sexe. Olly sait qu'elle doit porter un lourd héritage, qu'elle doit garder la tête haute et la fierté de ses ancêtres. Olly sait que le sang royal coule dans ses veines, qu'importe qu'elle n'en soit la lignée directe ; elle sait qu'être malgré tout princessereine – serait une immense fierté pour elle et ses parents.
Pour ses parents ; ce qu'elle s'en moque, elle.
Parce que Olly, elle veut faire du basket, pas des réceptions. Parce que Olly, elle veut ses chagrins d'amour et ces histoires rocambolesques qu'on trouve dans les livres. Parce que Olly, elle s'y est résolue. Parce que Olly, elle connaît sa place, connaît sa chance, connaît son rôle. Alors Olly ne s'en plaindra pas – Olly sera parfaite. C'est ce qu'on attend d'elle, et Olly ne sait décevoir.

Olly regrette beaucoup de choses.
On pourrait croire qu'il n'y a guère à regretter dans une vie dorée comme la sienne. Pourtant, Olly regrette beaucoup de choses. Et elle a beau savoir que la famine existe dans le monde, que la guerre décime des populations et des sans abris tueraient pour un toit et de la nourriture, Olly ressent quand même un besoin puissant de se plaindre de sa petite vie.
Pas que Olly le ferait réellement. Elle en ressent juste le désir ardent.
Pour commencer, prince d'Espagne ou pas, Olly aimerait bien qu'on change son fiancé. Olly a passé une journée désastreuse en sa compagnie, Olly en est ressortie aussi bien ennuyée qu'humiliée. Et elle est censée passer sa vie entière avec cet individu.
Olly se rappelle soudain que le divorce au pire, ça existe – comme pour ses parents.
Olly va cesser d'avoir pleins de rêves dans la tête et songer à ce genre de parades. Elle doit se marier ?
Bien.
Le divorce, ça existe toujours.
Bien.

Mère n'a jamais pleuré devant Olly. C'est injuste, mais Olly est écrasée ; rancœur, terreur, colère, choc. Olly pensait que sa petite vie était déjà suffisamment casse-pied comme ça – Olly apprend que leur vie bascule. Dans cette dimension ridiculement douloureuse qu'est le deuil.
Hans est mort. Hans est parti.
Et avec lui, le ballon qui s'élançait dans le ciel, les rêves d'une petite fille frustrée, les coups d'oeils complices – rares, anciens, mais qui reviennent en plein visage. Olly se souvient qu'elle avait un grand frère avant, qu'il était aussi présent que son père, mais qu'il l'aimait, lui aussi.
Hans, il est mort avec ses rêves éparpillés –
et Olly, elle savait pas quoi en faire.

Une missive et des cernes, garder bonne figure quand on ne dort plus se relève difficile, mais Olly est douée en la matière. Qui l'eût cru, qu'elle est bonne comédienne ! Comme sa mère. Elles qui sont ravagées, elles offrent des sourires étincelants pour aller pleurer sous leurs draps quand on ne les voit plus. Olly est si douée avec ses sourires, ses sourires qui ne convainquent que les autres, pas elle. Est-ce pour ses sourires que cette lettre lui est destinée ? Pour son dos droit et ses jolies paroles, ses belles manières ? Que pourrait-elle apporter à une école comme Blenheim ?
Elle n'est pas Hans.
Olly n'a rien d'incroyable, Olly en est persuadée – Olly est inférieure. Mais le regard de père et mère disent le contraire ; cette école ne pouvait que s'intéresser à Olly. Objectivement il est vrai, mais Olly n'est pas objective avec elle-même – devant sa glace, quand aucune oreille ne traîne.
Alors Olly doit être heureuse. Olly est heureuse qu'une éminente école comme Blenheim la réclame. Olly en est fière, même – mais elle l'aurait été d'avantage pour le basket.
Mais qui sait seulement qu'elle joue ?
Qui sait seulement l'écouter, l'observer ?
Qui s'en souvient ?

Olly rêve de liberté, Olly rêve de s'envoler. Mais Olly ne sait guère si Blenheim est sa liberté ou une énième geôle. Parce qu'à Blenheim, il y a des amis, des gens qui la connaissent, enfin, vraiment – doucement. Parce qu'à Blenheim, le monde lui ouvre les bras.
Mais à Blenheim, il y a lui, et le rappel que sa vie ne lui appartiendra jamais vraiment.
❝ Pseudo : Candide ; Morphée ; Kingyo ; Lilas here
❝ Age : 21 (bientôt 22)
❝ Disponibilité : J'essaie de faire mon grand retour (mais super variable)(de l'extrême)
❝ Comment tu nous as connu : C'EST LA FONDA QUI M'A RAMENEE /dead (reboot de percy ;w;)
❝ Des remarques : love
Revenir en haut Aller en bas
https://niji-music.forumactif.org
Contenu sponsorisé





FICHES BLENHEIM Empty
MessageSujet: Re: FICHES BLENHEIM   FICHES BLENHEIM Empty

Revenir en haut Aller en bas
 
FICHES BLENHEIM
Revenir en haut 
Page 1 sur 1
 Sujets similaires
-
» fiches Oksy&Nathou
» codes - fiches {EDEN/CELESTE/MORPHEE} + avatar/signature Eden (tout est uc)

Permission de ce forum:Vous ne pouvez pas répondre aux sujets dans ce forum
 :: récupération-
Sauter vers: