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 fiches Oksy&Nathou

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audrey kingyo
je suis une patate
audrey kingyo


Messages : 530
Date d'inscription : 16/08/2009

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MessageSujet: fiches Oksy&Nathou   fiches Oksy&Nathou EmptyJeu 31 Juil - 23:09



Oksana Sasha Anya Bouravtchikova

18 ans ∞ magicienne du sang ∞ hatsune miku | vocaloid
pansexuelle ∞ mercenaire en recherche de reconversion
Tomber dans les abysses de ton êtres c'est côtoyer ces grands glaciers qui vous brûlent jusqu'à la moelle; Derrière des sourires puériles et ton attitude décalée, tu caches autre chose que de la simple folie -bien que la folie ne puisse être considérée comme simple. Tu souris comme une idiote, une enfant, même couverte de l'éclatante vie que tu viens de voler, même quand tu souffres et fais mal; tu souris, car voilà une échappatoire facile et lâche. Peut être, finalement, un brin de raison as échoué lors de ton long voyage, ou sûrement devrais-je dire; tu as tant fait souffrir, tu t'es tant blessée que tu en es venue à te détruire. Tu n'es rien qu'une idiote qui sourit en toute circonstance, et ce de préférence dans les situations les plus morbides qui soient. Tu tues, tu voles, tu bas pour vivre; mercenaire que voilà, tu l'as laissée traîner depuis longtemps, ta dignité, elle est égarée, ton humanité; tu es un animal qui s'accroche à la vie, tu y tiens tant, à cette vie, à ce droit absolu qui te fut accordé à ta naissance, qu'à tes yeux tout est acceptable afin de préserver ce droit. Tu n'aimes pas ce que tu fais, certes, mais tu as appris à grandir ainsi. Alors tu restes une enfant déstabilisante et morbide.

Un brin tordue blasée par les abrutis que tu croises le plus généralement dans tes jobs, insensible à la douleur d'autrui, peut être trop égoïste pour l'être, tu es trop préoccupée par ta solitude pour t'attarder sur des supplications vides de sens; cruelle, tu peux paradoxalement être quelqu'un de bon. Tu aimes aider, bien qu'écouter autrui ne soit pas ta tasse de thé -surtout si le gens en question se plaint. Tu n'es pas avare en amour, cependant; tu n'as juste personne à aimer un tant soit peu autour de toi, et un immense trou dans le torse. Il te manque quelque chose, que ta mémoire a emporté avec elle, avant de fuir le plancher, et tu as secrètement peur à l'idée d'avoir perdu la notice. Pourrais-tu réapprendre à aimer ? Le respect, tu l'as intégré, mais l'amour, tu sembles l'avoir oublié.

Il y a pourtant une chose que tu aimes : le violoncelle. Tu redeviens si fragile, si vulnérable, accessible, une fois l'instrument près de toi, une fois que les notes se mettent à flotter autour de toi; tu redeviens une véritable enfant. Voilà tout ce qu'il te reste d'avant; d'avant que tu n'oublies, d'avant que tu ne deviennes « personne ». Tu aimes jouer, et tu es plutôt bonne; l'expérience se sent à tes gestes, à l'émotion qui semble t'habiter, aussi, plus grande qu'aucune autre habitant ton corps de jeune femme. Tu deviens moins farouche, moins dangereuse, moins folle, aussi; tu sembles stable, normale, même, belle. Tu es belle, quand tu joues. Tu ressembles à un ange. Un ange qui se casse la gueule dés qu'il repose son archet.

Toujours joyeuse bagarreuse, tu ne laisses rien transparaître de ton malheur; ton ego te l'interdit, toi qui n'est pourtant plus digne, tu arrives encore un tant soit peu à avoir un amour-propre; tu te protèges en permanence, cachant dans les abysses de ton cœur tes doutes et questions. Dans ton cocon, tu acceptes difficilement de l'aide -à vrai dire, personne ne s'y est jamais essayé sans en ressortir indemne- et rejette tout attachement -trop peur, trop peur de si facilement aimer pour de nouveau tout oublier. Ne doutais-tu pas de ta capacité à aimer de nouveau ? Alors tu te montres enjouée, vive; tu es une hyper-active qui a besoin de bouger en permanence, une chieuse qui n'aime franchement pas que l'on ne la cherche trop, qui tapes vraiment facilement; tu es violence, tu es colère, tu es tristesse, tu es vie, aussi. Tu peux même paraître assez spontanée parfois, bien que tu n'agisses jamais sans mûre réflexion -l'expérience t'as appris à contenir ta spontanéité, vois-tu.

Cela s'appelle survivre.
pouvoirs & armes
contrôle sanguin; Oksana est une magicienne de sang, et en cela présente un contrôle de ce dernier. Elle peut en effet le durcir pour en faire une multitude d'armes, préférant cependant la matérialisation de multiples pieux qui vous transformera en porc-épic. C'est relativement épuisant, mais surtout, elle ne peut puiser que dans ses propres réserves et n'a pas une régénération des globules incroyablement rapide, en fait, c'est normal. Donc elle est limitée par ses propres réserves -et sa survie aussi, tiens- mais l'utilise admirablement bien. Elle peut ainsi parer des coups en durcissant son sang, ce qui lui fera une coquille de protection, etc. C'est super pratique, mine de rien.
force décuplée; Oksy, elle vous tort le bras sans s'en rendre compte. Elle ne juge pas sa propre force, et tout ce qui l'entoure et par conséquent, assez effrayant à ses yeux; elle a peur de tuer les gens en les enlaçant par exemple. Non pas qu'elle soit si forte, mais... Bah si tout de même. Imaginez un bus qui vous roule dessus. Trois fois. Et vous aurez Oksy quand elle vous prend dans ses bras avec un peu trop d'enthousiasme. Non, ce pouvoir ne lui bousille pas la vie. Un tout petit peu.
lecture du passé; Oksy peut lire votre passé. Pour cela, malgré tout, elle nécessite un contact physique jumelé d'un contact visuel. Le combo des deux est mortel -pour elle. Dans le sens où ce n'est pas des plus agréables. Car déjà, elle ne choisit pas ce qu'elle veut voir, ensuite, cela la met dans une sorte d'état de transe. Elle perd contacte avec la réalité et prend du temps avant de... Bah d'atterrir. Comme si entrer en contact avec ce flot d'images et de son, ce noeud chaotique, était similaire à la prise de stupéfiants. Et elle n'aime franchement pas cela, contrairement à ce que la prise d'une drogue qui vous rend accroc. Elle elle évite ça. Par tous les moyens. A savoir qu'elle ne comprend pas forcément ce qu'elle voit, et ne choisit pas non plus. De même, elle ne peut accéder qu'à des souvenirs présents, les choses oubliées, elles ne les verra pas.
il s'éveillera
contrôle des liens; Ou le pouvoir de gros troll. Oksy n'a pas encore découvert ce don, ou plutôt, n'en a pas conscience. Des fois, des gens qu'elle n'aime pas se retrouvent à aimer des thons ou autre, bien que cela soit temporaire. Elle veut être aimée d'une quelconque façon par X ? Cela arrive. Quelque chose comme 24 heures, mais tout de même. Tellement drôle. Pour l'utiliser, elle doit être en présence de cette personne -soit dans la même pièce qu'elle qui ne soit pas le Hall de Versailles- et connaître son nom et prénom exactes. Les vrais, quoi, ceux avec lesquels la personne est naît -nom de jeune fille par exemple. Si on lui donne un faux nom ou même si on ne le connaît pas, cela ne marchera pas. Et ce n'est pas spécialement fatiguant.

Le vide peut parfois faire aussi mal que les plus profondes brûlures; Oksana Sasha Anya Bouravtchikova, tu es une tueuse. Mercenaire qui s'accroche à la vie, la tienne est de ces immenses montagnes russes mortelles. Dans les virages les plus serrés, tu frôles la mort et vos yeux se croisent et se fixent, toi et cette Grande Faucheuse qui t'attend patiemment, et que tu crois visiter à chaque remous. Ta vie, c'est simple, c'est un immense capharnaüm sanglant. Tu n'es qu'ombre et sang, larmes et violence, et tu espères secrètement avoir connu autre chose, avant. Parce qu'Oksana, la nuit, tes rêves n'ont de visage ni de voix, la nuit, ce sont des souvenirs qui te hantent, mais des souvenirs que tu ne reconnais pas, des souvenirs incomplets et flous qui ne t'apportent pas la moindre réponse, parce que ce ne sont pas des souvenirs, mais des images que ton esprit entaillé t’envoie pour te vriller un peu plus les tympans ; parce qu'Oksana, à force, tu es devenue insomniaque, fuyant encore et toujours ses personnages sans visages qui te fixent et attendent patiemment une réaction qui ne viendra jamais. Oksana, tu es lâches, et tu fuis.

L'amnésie est à tes yeux le pire des maux, parce que voilà, elle est ton bourreau. Elle est celle qui t'entrave, qui « t'as » tout pris. Même si « tu » n'existe pas. Et cela fait mal. Tellement mal. Parce que « tu » es né quand « elle » est morte. « Elle », elle s'appelait Freya Ada Torbjørn.

First Step ✂ child of a solitary happiness;

Freya se leva de son lit, la tête pleine de nœud, mais déjà aussi réveillée que s'il avait été midi et qu'elle avait quitté le pays de Morphée depuis un moment déjà. Elle sauta sur ses pieds, défonça la porte en sortant, et courut jusqu'à la salle à manger, ouvrant à la volée la porte du salon. Puis le silence vint l'assaillir. Ses parents n'étaient jamais là, après tout. Mais elle n'en ressentit qu'une once de tristesse mêlée de colère même pas dissimulée, avant de s'avancer vers la cuisine américaine, avec vue donc sur le salon, et saisit un bol, du lait... Et le rituel du petit déjeuner pouvait commencer.

Freya Ada Torbjørn était la fille d'un couple très connu, avec un père acteur au sommet de sa popularité et une femme mannequin dans toute sa beauté et aimée. Freya, elle, était très loin de ce qu'avaient tous attendus venant de l'aînée de l'union d'un tel duo. C'était une brute. Une fille qui n'en était pas tant une, dans son comportement. Un rien sauvage, elle passait sa vie à se battre et disait bonjour aux hôpitaux assez souvent pour cela. Mais pas que. Parce que Freya, c'était avant tout une grande sœur. Une grande sœur étouffante, une grande sœur autoritaire, mais une grande sœur qui aimait juste beaucoup et qui le surprotégeait du fait de sa faiblesse. Elle était ainsi, elle écrasait de son autorité, et étant enfant, ne connaissait pas vraiment les remises en question. Et ce petit frère, ce petit trésor, c'était Sven Lukas Torbjørn, d'un an son cadet. Il était achromate, faible et docile. Et surtout, surtout, c'était le petit frère le plus mignon au monde. Et Freya l'adorait, l'adorait juste. Et lui, faible, était souvent le fruit des moqueries. Et elle, violente, était souvent celle qui faisait regretter aux idiots qui avaient eu le malheur de mal regarder son frère leur action. Ils étaient deux doigts de la mains et vivaient seuls, toujours seuls, dans cette grande maison.

Parce que papa et maman travaillent. Ce qu'elle haïssait cette phrase, Freya. Elle ne faisait pas vraiment attention au regard que Sven lui portait alors, triste, juste profondément triste. Parce qu'il aimait leur père et leur mère, tout comme elle. Mais elle, c'était plus la rancune que l'amour qui primait dans son cœur. Ils n'étaient jamais là. A quoi bon faire des gosses, si c'est pour les abandonner ? Un ok, c'est un accident. Mais deux, c'est deux accidents ? Et l'avortement, ça existe. Et qu'on ne vienne pas dire que c'était pour l'image -ou cela expliquerait le fait qu'ils les cachaient du mieux qu'ils pouvaient. Parce que leurs gosses, ils pouvaient pas vraiment les afficher fièrement, ça la tâcherait, leur image. Après tout, ils avaient une brindille et un bulldozer. La fille étant le bulldozer et le mec la brindille. Paye ta bonne image.

Alors ils étaient toujours tous seuls à la maison, enfants d'une joie solitaire cachée dans un château de carte peint à l'or fin, dans cette maison, cette grande maison, très grande maison. Un coin riche et luxuriant, un coin qu'ils ne visitaient jamais seuls, cependant. Il ne fallait pas trop faire honte à papa et maman et rester sagement à la maison. Et quand papa et maman rentrait à la maison, ils savaient à quoi s'attendre : Freya, elle ne se gênait pas à leur cracher sa rancœur au visage. Elle hurlait, et les disputes fusaient, à tel point qu'on aurait pu penser que s'ils ne venaient plus du tout, c'était de sa faute. Mais quand on est une gamine, on ne les connait pas, les remises en questions. Et quoi qu'ils disent, c'est aux adultes de faire de leur mieux pour guider les enfants et les aider à grandir. Freya, elle grandissait toute seule, et avec pour seul but dans la vie de protéger son cadet, son petit Sven.

Second Step ✂ just fall;


Mais tu sais, Sven, il est peut être fragile mais cela ne te donne pas le droit de l'étouffer. Parce que Freya, son petit frère, elle l'écrasait de toute son autorité. Elle ne le faisait peut être que dans le but de le protégeait, mais elle l'étouffait. Elle l'empêchait de grandir, le petit Sven, elle lui interdisait sans même se rendre compte tant de chose, elle était despote sans même le vouloir. Mais elle n'était rassurée qu'ainsi. Et puis, elle n'avait que lui. Que lui... Il était en lui-même toute sa vie, son passé, son présent, son avenir, et rien ne comptait plus que cette tête blonde. Sauf, peut être, son orgueil, son écrasant égoïsme qui lui faisait fermer les yeux sur la douleur du garçon, quand elle se débattait dans les fils invisibles d'une société qui avait déjà tout écrit d'avance pour eux. Elle ne voulait pas la voir, cette douleur qui se reflétait dans les prunelles de son cadet lorsqu'elle se disputait après ses parents, lorsqu'elle bandait ses membres couverts de bleus et de blessures après une énième bagarre sans but précis, provoqués uniquement par des colères soudaines. Parce que Freya était aveugle, parce que Freya était égoïste. Oksana, te reconnais-tu un peu ?

Il était normal, alors, que ce jour vienne. Il était normal, alors, que le petit grandisse un jour. Il était normal, alors, qu'il ne se rebelle contre une autorité trop présente. Mais Freya, elle ne l'acceptait pas. Elle n'acceptait pas ce droit à son frère de vouloir respirer, elle ne le lui céderait pas. Il était trop précieux pour qu'elle ne le perde, même un peu, et ne concède qu'il avait raison. Parce qu'il avait raison. Mais, en plus d'être égoïste, elle était possessive et surprotectrice, et elle ne voulait pas lui lâcher ne serait-ce qu'un peu du leste. Alors qu'il grandissait, il restait à ses yeux un gosse de cinq ans fragile qui se devait de rester à sa place. Freya, elle était un peu comme ses parents, même si elle aurait préféré mourir que voir les choses en face. Elle voulait qu'on lui obéisse, elle voulait qu'il lui obéisse.

Et puis voilà qu'il grandissait, envers et contre tout, malgré tout ce que Freya pouvait y dire ou y faire. Vers ses 10 ans, son caractère s'affirma un peu plus. Oh, rien de notable, mais juste assez pour qu'il ne lui tienne un peu tête. Et cela ne plus guère à Freya, qui se débattait comme un beau diable à garder un semblant d'emprise sur son cadet. Elle ne pouvait pas savoir pourquoi il lui résistait un peu plus, anormalement plus que d'habitude, parce que voilà, ce n'était pas normal. Ce n'était pas grand chose, mais ce n'était pas normal. Et vint la dispute qui détruisit Freya.

Ce n'était pas de sa faute, au petit Sven, ni à la leur, à leur parents, ni même à celle de Freya. Ce n'était pas de leur faute. Cela ne commença que par une fois de trop, une fois de trop pour le garçon qui étouffait. Une fois de trop pour le garçon qui lui tint tête une fois de trop, une fois de trop pour la fille qui disparut, une fois de trop, juste une fois de trop. Douze ans, c'est jeune, pour se perdre. Douze ans, c'est jeune, pour disparaître. Douze ans, c'est jeune, pour fuguer. Mais ça, c'est parce que Freya ne fugua pas.

Ils s'étaient disputés, juste disputés, et elle était sortie se changer les idées, la petite Freya, la petite Freya de douze piges, la petite fille qui se croyait plus forte qu'une montagne. La petite fille qui a découvert que les adultes, c'était plus fort qu'elle. Le petite fille, la gamine, la pré-ado qui l'a découvert en la personne d'un simple inconnu qu'elle percuta en s'en allant, en s'en allant prendre l'air, tout simplement.

Et Freya ne rentra jamais à la maison.

Third Step ✂ birth;


la roleplayeuse ∞ Kingyo-chan;
en quelques mots; moi feinéante qui c/c ce que j'avais dit sur ma première version. mais je vous love krkr. ♥
Moi, c'est Kingyo-chan, mais tu peux m'appeler Kin', Kingyo, ou même Oksy. J'ai connu le fofo... Via SOH (frérot ne m'avait pas donné le lien avant, tss. ee) et j'aime beaucoup beaucoup ♥♥♥ Y avait trop de choix, c'est duuur xD Pour ce qui est du code, il a été validé par Sharmal la Magnifique. Love u hu hu ♥ Owi, aime-nous *^* Bon bah je vous zaime alors ♥



Dernière édition par Audrey Kingyo le Jeu 31 Juil - 23:11, édité 1 fois
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MessageSujet: Re: fiches Oksy&Nathou   fiches Oksy&Nathou EmptyJeu 31 Juil - 23:10






Vladimir

Nathanaël

Von Herzen
ft. Saitou Yakumo
de Shinrei Tantei Yakumo










24 ans ✘ sang rouge ✘ hétérosexuel ✘ professeur d'histoire/géographie

;">La tête dans les nuages;
; text-align:justify;">
M.I.N.D.

R
êveur serait peut être l'adjectif qui te caractériserait le mieux. Tu es un grand rêveur, Nathanaël. Tu n'en as peut être pas l'air, tu le camoufles peut être comme tu peux, mais tu l'es. Et même tes élèves mono-neuronaux le voient -ouais, tu te démerdes très mal, à le cacher, pour le coup. Toujours un peu ailleurs, qui plus est; dispersé, tu as du mal à te concentrer sur une seule et unique chose à la fois. Tu ne t'en sors pas trop mal non plus, mais tu es toujours en train de songer à d'autres choses, quoi que tu fasses. Un rien te distrais et ceux capables de monopoliser toute ton attention sont dignes d'éloge. On en vient à se demander si tu es vraiment là, quand on te parle. Pourtant, si, tu es bien là, et tu ne rates pas une miette. T'es multi-fonction, cela doit être cela.

Distrait peut être, tu n'en restes pas moins quelqu'un de vif et susceptible, parfois moqueur et un brin manipulateur, gosse joueur qui s'ennuie le plus généralement. Oui, c'est exactement cela : et tu boudes de ne trouver de copain pour jouer avec toi. Tu as besoin de te sentir vivre, et le jeu en est un excellent moyen; vivre sans profiter, sans s'amuser n'a ni sens ni saveur, vivre seul n'apporte rien, aucune richesse personnelle ou intellectuelle, juste une sérénité qui ne t'intéresse que par moments, moments aléatoirement courts ou longs et limités en quantité. La solitude, tu ne l'aimes pas particulièrement, bien qu'elle soit parfois préférable à un gros balourd sans discussion qui ne cherche que les ennuis pour se prouver qu'il est viril. Que ces gens là peuvent t'ennuyer !

Tu aimes converser, et il n'y a de doute que ton âme sœur se devra d'être cultivée. Parler d'un sujet ou d'un autre, apprendre, apprendre, apprendre, tu pourrais passer ta vie à ne faire que cela, sans manger, sans boire, sans dormir. Apprendre devient une seconde nature, presque une raison d'exister. Tu aimes te perdre dans les bibliothèques entre les pages jaunies de vieux livres que la majorité des personnes trouveraient barbants. Un rien t'intéresse, un rien te passionne, et ta curiosité n'a pas de limite à ce jour; bien que tu ne t'intéresses plus à la culture qu'aux dernières histoires de cul de ton voisin. Tu aimes savoir, oui, mais il y a des limites. Il y a des choses qui te désintéressent complètement, aussi étrange que cela puisse paraître. Sauf, à la limite, les anecdotes embarrassantes et les infos permettant de mettre la pression. Ça, c'est intéressant, selon tes critères.

En fait Nathanaël, tu es un gamin. Un vrai, un pur, un dur. Suffit de voir plus haut :  tu n'aimes pas être seul, tu aimes jouer, tu aimes te jouer d'autrui aussi; t'es un vrai gosse, puérile à souhait. Tu as peut être l'air adulte dans ta tête, la première fois que l'on te voit, mais c'est une réalité : t'es un mioche, en vrai. Tu aimes par dessus tout faire tourner en vrille les autres, jusqu'à les humilier. Oui, tu es un brin sadique. En fait, dans une salle de cours, tu es carrément un monstre de sadisme, qui n'hésite pas à utiliser ses avantages pour en faire souffrir un maximum, ces petits cons qui ne respectent même pas leur Histoire. Oui. Parce que tu es un gosse, mais un gosse respectueux qui n'aime pas qu'on marche sur l'Histoire -qui n'aime pas qu'on piétine ce qui lui tient à cœur. A savoir que tu adores ton travail. On ne peut cependant pas dire que tu es un mauvais professeur : tu as d'ailleurs d'excellent résultats en moyenne. Tu sais les faire travailler, ces petits merdeux.

Plutôt ouvert d'esprit, tu es prêt à écouter tous les opinions et a de ce fait un contact particulièrement facile; parler avec autrui ne te dérange déjà pas, mais discuter, même sur des sujets qui te déplaisent, n'est pas impossible, tant que l'on sait un minimum argumenter. Tu aimes plaisanter aussi, en homme civilisé -ce que tu es au premier rendez-vous seulement, ou avec tes supérieurs-; tu sais ne pas être qu'un enfant quand la situation l'exige. Tu n'es pas juste puérile, tu es surtout en quête d'occupation. Alors tu peux te montrer correct, si cela n'est pas nécessaire à ton plaisir. Mais le plus généralement, tu t'amuses à taquiner et à manipuler, alors forcément, ces cas sont plutôt rares. Disons le en des termes plus familier : tu es dans les pires troll de ta génération.

Plutôt sensible et affectueux, tu n'est pas particulièrement avare en amour et ne cherche pas par dessus tout à cacher ce que tu ressens -tu as même déjà chialé en public, c'est pour dire. Peut être assez orgueilleux et fier pour ne pas assez facilement assumer tes erreurs ou faire pleinement face à ce que tu ressens, tu restes assez doux et, quand tu aimes, n'as absolument aucune limite. Tu peux même avoir des côtés stalker et obsessionnel, tu es possessif et jaloux à souhait, bien que tu fasses de ton mieux pour te contrôler. Tu peux même devenir carrément collant et étouffant, et il faut savoir te dire stop. Tu n'es pas particulièrement gêné face à cet aspect là de ta personnalité, bien que tu saches que tu devrais d'avantage l'être.

Tendances je-m'en-foutiste et pas très rancunier, on peut dire que tu pardonnes plutôt vite. Enfin. Disons que tu trouves absurde de rester bloqué sur des rixes et des rancunes passées. Tu es de ceux qui préfèrent regarder devant eux quoi qu'il leur en coûte, qui s'en prennent parfois plein la poire de ne pas être assez méfiant. Non pas que tu sois naïf, mais la méfiance n'est juste pas dans tes gênes. Tu es tout ce qu'un paranoïaque n'est pas. Tu n'accordes pas si facilement ta confiance, c'est un fait, mais tu ne vois pas en tout un chacun un ennemi potentiel. Tu es plutôt... Neutre. Et puis. Vivre dans la peur, ce n'est pas vivre, pas vrai ?

Et toi, tu veux vivre. Vivre quelqu'un soi le prix, te sentir vivant. Sinon, à quoi bon rester sur Terre ?
P.O.W.E.R.
marionnettiste; télékinésie; lecture des pensées;
S.T.O.R.Y.
T
u es né un jour pluvieux, pas moins ordinaire qu'un autre, dans la cité terrestre. La seule originalité, peut être, à ta naissance demeure dans ton sang : tu es né de l'union de deux sang bleus, et par conséquent, es né sang-rouge. Mais même ce fait en lui-même n'était en rien perturbant; tu vivais parmi les humains sans la moindre difficulté, même s'ils ne savaient, évidemment, rien de votre nature. Vous ne vous faisiez pas vraiment remarqué, en même temps. Tu as une grande sœur de trois ans ton aînée, Felicia, et petits, vous étiez très très proches. Puis est né, cinq ans plus tard, tes deux petits frères : les jumeaux Dante et Camael -ou Idriss et Dimitry, selon qu'on les appelle par leur premier ou leur deuxième prénom. Tu as eu une vie des plus banales, des plus heureuses. Tu t'entendais bien avec tout le monde, même si Camael te harcelais tout le temps -et tes parents disaient tout le temps que c'est parce qu'il t'adorait. Tu allais souvent au parc avec Felicia, Dante et Camael. Le parc, il était juste à côté de la maison. Vous viviez un peu à l'écart, vous les Von Herzogenberg, mais vous n'étiez pas pour autant isolés. Tu avais pleins de copains à l'école, tu t'entendais bien avec tes instituteurs. A tes huit ans est née ta plus jeune sœur, Abigail. Tu étais heureux, tellement heureux. Tu ne savais pas ce que "douleur" signifiait. Mais tu n'avais pas à t'inquiéter.

Cela ne tarderait pas.

Tu ne te souviens plus trop. On dit que c'est normal : une histoire de mémoire sélective, quelque chose comme ça. Tu te souviens juste de son regard : celui de Dante, vide, atrocement vide. Voilà que toute forme de joie avait fait ses valises pour partir le plus loin possible. Tu te souviens de Camael essayant de le faire réagir, de Felicia, livide, porter Abigail et te dire d'emmener tes deux frères. Tu ne comprenais pas bien. Non, tu comprenais. Tu comprenais, mais tu ne voulais juste pas accepter. Tu aurais aimé que cela ne soit qu'une mauvaise blague. Mais tu baissais les yeux sur Dante, et la vérité te frappait avec autant de violence qu'un train lancé à pleine puissance. Tu étais sorti au parc avec Camael, parce qu'il t'avais harcelé avec cela pendant plusieurs heures -il est tenace quand il s'y met-, et l'espace de quelques secondes, tu le regrettas. Tu avais attrapé, tu t'en souviens, la main de Camael, tu l'avais regardé le plus sérieusement du monde, et tu avais lâché ces mots qui s'étaient gravés au fer rouge dans ton esprit, ces mots qui signifiaient vivre seuls.

« Camael, occupe toi de Dante. Il a besoin de toi. Prend lui la main, vient... On quitte la maison. »

Tu avais neuf ans, et voilà que tu n'avais plus de parents. Tués par des chasseurs de vampires, à ce que tu en avais compris. Dante ne s'en est jamais relevé, lui qui a tout vu. Pauvre gosse. Tout le monde disait toujours ça. Tu le regardais, mais tu ne ressentais pas de pitié. "Pauvre gosse" ? Oui. Alors arrêtez de le lui rappeler. Arrêtez. Arrêtez de lui faire revivre ce passage de sa vie en boucle ! Arrêtez ! Ce que les gens sont stupides.

Tu as observé ta famille muter, comme si tu n'étais que spectateur de ta propre vie. Felicia vous a emmené loin, loin. Il faisait chaud, vachement plus chaud qu'où vous aviez né jusqu'alors. Elle vous a emmené à Kalel, chez votre oncle paternel. Il était déjà passé vous voir, et tu te souvenais bien de lui. Quelqu'un de gentil, vraiment. Tout comme sa femme, ta tante. Ils se sont bien occupés de vous, ils ont fait du mieux qu'ils pouvaient. Mais quoi qu'ils faisiez, c'était toujours de la pitié que tu lisais dans leurs yeux. Et ce que cela pouvais t'excéder. Tu n'en avais pas besoin, de leur pitié. Tu pourrais très bien grandir tout seul. Et puis même, après tout, tu n'étais pas tout seul. Felicia, était là. Et Dante et Camael aussi, ils avaient tellement besoin de soutien. D'un soutien que tu ne pouvais leur donner. Abigail aussi. Mais c'était différent, avec Abigail : aucun traumatisme, elle devrait juste grandir sans parents, sans aucun souvenir de ces deux figures aimantes. Mais ça irait. Après tout, ils n'étaient pas tous seuls, pas vrai ?

Il a fallu les surmonter, ces douleurs. Tu avais du mal, disons le. Mais tu restais toujours ce gosse à la trombine souriante. Felicia te regardait parfois avec incompréhension et un soupçon d'envie. Tu étais toujours capable de sourire, quand elle avait presque oublié comment faire, trop préoccupé à l'idée de sauver ses frères et sœurs. Trop préoccupée à le faire seule, alors qu'ils se séparaient peu à peu du reste du monde, alors qu'ils n'arrivaient pas vraiment à communiquer avec leur oncle et tante. Alors qu'elle portait tout elle-même sur ses épaules.

« Mais tu sais, Felicia, si tu n'es pas capable de t'aider toi-même, tu n'aideras personne. »

Tu te souviens de son regard. Toi le gosse lui donnait une leçon. Tu te souviens de son regard brillant, de ses larmes qu'elle ne pouvait plus retenir. Tu te souviens avoir fait un pas en avant, et l'avoir prise dans tes bras. Tu te souviens être le seul à l'avoir vu pleurer ainsi. Tu te souviens que cela avait été lourd, pour toi, d'être celui qui soutenait. Tu n'avait pas comprit comment elle pouvait faire pour tenir debout. Et finalement, une forme de respect était né dans le tien, de regard.

Alors tu faisais du mieux que tu pouvais pour l'aider. Mais bien sûr, tu foutais plus le bordel qu'autre chose. Alors tu boudais. Peut être n'étais-tu juste pas fait pour ça ? Et tu levais le regard vers les nuages. Et tu boudais les nuages. Oui, t'étais un gosse de dix ans boudant les nuages. On peut noter ta maturité hallucinante. Et des fois, tu craquais. Tu n'étais pas Felicia. Alors tu t'éclipsais, tu prenais l'air. Tu savais que tu te ferais engueulé après. Ta famille était devenue si parano ! Mais vivre dans la peur, ce n'est pas vivre, n'est-ce pas ? Alors tu prenais tes jambes à ton cou, et personne n'arrivait à te retrouver avant que tu ne rentres de toi-même, le plus généralement dans la soirée. Personne ne savait ce que tu faisais, et tu ne voulais jamais le dire. Ce que tu faisais ?

Tu rêvais.

Tu rêvais des couleurs qui n'existaient pas, des animaux mystiques aux cent visages, tu rêvais de ton monde magique bien à toi. Tu pensais rarement à ce qui aurait pu être trop terrestre, trop réel. Tu ne songeais presque jamais à ces choses comme comment serait ta vie sans la disparition de tes parents. C'était déprimant, et tu n'avais pas que ça à faire, de déprimer. Alors tu te dessinais des images joyeuses, des sons agréables, tels des éclats de rire. Tu fuyais, c'est vrai. Mais qui aurait pu réellement te le reprocher ? Après tout, tu n'avais que dix ans. Après tout, tu n'étais pas inébranlable, après tout, tu ne te mentais pas à toi même, tu le savais. Qu'y pouvais-tu si, toi, tu étais incapable de rester debout à entendre pleurer, hurler, et à attendre ? Tu ne savais pas faire. Tu ne savais pas.

Tu te souviens de ce squatte. Tu l'avais regardé avec ce regard curieux et vif qui te caractérisait -qui te caractérise- et tu avais fait le tour, tu avais visité, joyeux luron que voilà. Tu te souviens avoir ouvert de grands yeux en voyant une silhouette. Mais toi, tu n'étais jamais sur la défensive -un brin con, pourrait-on dire, après ton expérience personnelle. Tu t'étais approché, tu avais vu qu'il s'agissait d'un garçon de quelques années seulement ton aîné. Qui parlait tout seul. Fait perturbant, aux premiers abords. Mais ça passe vite, ce genre de détails. Armé de ton immense sourire, tu t'étais assis sans la moindre gêne à côté de lui. Tu attendais qu'il ne réagisse. Quand cela fut enfin le cas -soit qu''il tourna carrément la tête vers lui-, tu posas la première question qui te passait par l'esprit. Tu fonctionnais comme ça.

« - A qui tu parles ?
- A mon frère. »

Une jolie petite bouche en "o", tu ne réfléchis pas une seconde avant de poursuivre une discussion qui, en toute logique, aurait dû te troubler. Mais tu n'était pas bien logique, il faut dire.

« - Ah bon ?
- Oui.
- Il est où ?
- …Là-bas. Il court après les papillons.
…Ah ? Il est cool ? Tu m’le présentes ? »

Tu le fixais, passionné, ta tête sur ta main. Tu étais un rêveur. Ce genre de choses ne t'effrayaient pas. En fait, tu le croyais. Aussi fou que cela aurait pu paraître. Tu le croyais. Après tout, tu étais bien un vampire sang-rouge, et tes parents c'étaient bien faits tués par des chasseurs de vampires pour ce qu'ils étaient eux-même. Ça ne te paraissait même pas bizarre. Oui. C'était qu'un détail, de toute façon. Il te regarda avec des yeux des mouches, tu souris. Il semblait avoir du mal, visiblement. En même temps, tomber sur des cas comme toi, trouvant le fait de parler tout seul et prétendre parler aux esprits tout à fait normal, cela ne devait pas lui être arrivé souvent dans sa vie.

« Oui. Il est très gentil et…gamin. Steafan !, quelques secondes, puis il lui montra un espace vide. En même temps, tu ne parlais pas aux esprits, toi. Voici Steafan. Mon frère jumeau. Il est mort il y a quatre ans alors maintenant c’est un fantôme… Moi je m’appelle Lilian. Et toi ? »

Tu souris tristement quelques secondes. Il avait perdu un être cher, lui aussi. Oui, tu le croyais. Tu croyais facilement, à cette époque. Puis ton habituel sourire gai vint balayé cette triste mine qui ne te ressemblait guère.

« Nathanaël. Enchanté, Lilian, Steafan. »

Tu regardais le garçon parler tout seul. Parler à son jumeau décédé. Et tu imaginas ce que vivrais Dante ou Camael, séparés, l'un sans l'autre. Ils ne tiendraient pas debout. Alors, ce garçon devait être aussi fort que Felicia. Puis tu ouvris de grands yeux. Le fantôme t'appelait Nathou, de ce que te disait Lilian.

« ....Naaa...thou ? Nathou ? Tu hausses les épaules, souris. C'est pas ça qui va te troubler. Pas alors que tu es en train de faire ami-ami avec un gosse que quelqu'un de normal qualifierait de fou. Ça me va, Steaf -c'est ça ? Je suis sûr qu'on va s'entendre ! Alors, hmm... Ça te-vous dit d'être mes amis ? »

Ta langue avait fourché. Faut dire, en même temps, que tu ne voyais qu'une seule personne. Fallait te laisser le temps de t'habituer. Lilian hocha la tête, rougit un peu. Tu attendais patiemment.

« D'accord. Ça nous va. Mais tu...es notre premier ami alors...je ne sais pas trop comment agir... »

Ta bouille se para d'un immense sourire heureux comme tout.

« Bah t'sais quoi ? On est trois ! »

Et tu éclatas de rire.

Tu ne te souviens plus trop du reste de la journée. Vous aviez papoté. C'était vraiment ton premier ami. Tu n'avais jamais eu que des copains, avant. Avant de ne plus avoir que tes frères et sœurs. Tu t'étais bien fait engueulé, en rentrant. Comme d'hab, quoi. Mais tu étais tellement heureux que tu t'en moquais complètement. Parce que tu avais un ami. Et qu'avec lui, vous avez gardé contact -le pauvre-, que tu ne te sentais plus seul. Parce que, Nathanaël, malgré tout, tu te sentais un peu seul.

Tu te souviens aussi, du jour où tu as décidé que ce n'était pas toi ? Que quoi que tu faisais, tu n'y arrivais pas ? Tu ne pouvais pas soutenir Felicia, pour Dante. C'était à Camael de le faire, ni à toi, ni à elle. Tu te souviens, quand tu l'as regardé, le plus sérieusement du monde. Il avait dix ans, tu en avais quinze. Crise d'adolescence, bonjour. Tu te souviens de la raison, aussi. Il avait tué un humain, en se nourrissant. Tu étais le seul au courant -même pas Felicia ne le savait. Tu étais rentré plus tôt. Il était arrivé en sang, en larmes. Et tu avais dû t'occuper de tout -même du corps. Tu lui avais promis de te taire. Mais tu ne lui ferais plus de cadeau si facilement. Et tu ne t'étais pas gêné pour lui en coller une.

Tu gardais le secret, et personne ne comprenait pourquoi Dante souffrait plus encore qu'avant. Tu aurais pu le trahir, en parler, pour qu'ils l'aident tous. Mais tu as préféré tenir ta promesse. Mais plus les jours passaient, et plus cette situation t'exaspérais. Tu te souviens, de ta réaction, une fois qu'il pleurait, une fois de trop, à ce sujet ? Pourtant, sa réaction à lui était normale. Mais la tienne aussi, non ? Tu avais pris tes affaires, les avaient jetés au sol. Puis tu l'avais attrapé, l'avais jeté sur le canapé et tu t'étais penché. Tu explosais.

« Je ne t'aiderais pas, Dante. Je ne t'aiderais pas, parce que ce n'est pas mon rôle. Et parce qu'à mes yeux, tu es normal. Et il faudra bien que tu l'acceptes, si tu veux avancer. Enlises-toi si ça t'amuses. Continues de faire du mal, si ça t'amuses. Mais je ne t'aiderais plus. »

Tu l'avais laissé là. Il lui avait fallu quelques heures pour se relever, aller dans sa chambre. Quelques jours pour reparler, aussi. Mais il n'a jamais dit pourquoi, et toi non plus.

Tu sais qu'il a recommencé, mais tu n'as jamais rien dit. Tu sais aussi que Felicia s'en doute. Tu sais que Camael est au courant. Mais tu es le seul à avoir vu, à l'avoir aidé. Et tu ne voulais pas de ce rôle. Ce n'était pas ton rôle.

Tu continuais de grandir sans ton père, sans ta mère. Tu étais un ado normal, si on omettait cela. Tu étais populaire à l'école, t'avais plein de potes. Des potes, pas des amis. Tu n'étais pas comme Felicia, Dante ou Camael. Tu ne voulais pas t'isoler, être éternellement une victime. Il fallait bien avancer, et tu t'y évertuait. Tu as eu ta première copine à quatorze ans. Rien d'extraordinairement sérieux, surtout au vu de votre âge. Mais tu as découvert que la stabilité t'étais agréable. Tu n'étais pas de ceux qui changeaient de partenaire toutes les semaines, tu n'étais pas le garçon le plus adulé de ton établissement. Tu ne sortais pas de la normale. Pour ne pas changer. Mais ton amour pour l'humiliation a débuté à cette période. Tu adorais emmerder les profs et ceux que tu ne supportais pas. Depuis ton plus jeune âge, tu pouvais lire dans les pensées. Et à cette époque, tu as apprit à contrôler les mouvements des gens. C'était drôle. Mais Felicia te disait toujours de ne pas l'utiliser en public. Tu la trouvais parano, tu ne craignais rien. Mais tu obéissais, parce que tu l'aimais, et tu savais combien elle était effrayée à l'idée de vous perdre. Tu n'obéissais que pour cela. Parce que tu l'aimais énormément, ta grande sœur. Même si tu lui rajoutais plus de boulot qu'autre chose, concrètement. Tu avais abandonné depuis longtemps le rôle de second. Tu l'aidais pour les tâches ménagères, la cuisine... Tu ne pouvais l'aider que comme ça.

Un jour de tes seize ans, Felicia s'est affalée sur la table de la cuisine. Face à elle, en pleins devoirs, tu ne réagis même pas. Elle travaillait comme une folle, économisait, en plus d'étudier à côté. Tu pensais vraiment que cette fille était un monstre. Tenir bon, rester forte... Un monstre. Tu tournais ta page quand elle se releva, toujours installée n'importe comment sur sa chaise -et dire que c'était elle qui vous engueulait quand vous vous teniez mal- et t'avais demandé ce que tu lisais. Tu avais soufflé, levé le regard vers elle.

« C'est mes devoirs d'histoire. J'étudie la fondation de Kalel. »

Elle te savait passionné par tout cela. Son regard dans le vide, elle semblait complètement épuisée. Elle ne se laissait aller ainsi que devant toi. Alors toi, en échange, tu te devais bien d'essayer de faire quelque chose pour elle, pas vrai ?

« Je m'occupe du repas, ce soir. Couche toi tôt, t'es complètement à plat. »

Elle avait levé le regard vers toi, t'avais sourit, l'avait de nouveau baissé.

« Tu viens avec moi à la visite de la maison ? »

Tu avais relevé le regard. Tu étais le seul au courant de cela aussi. Que Felicia faisait des pieds et des mains pour récupérer votre garde. Qu'elle était sur le point d'y arriver. Et qu'avec l'héritage et ses économies, vous alliez bientôt pouvoir emménager ensemble, chez elle. Tu avais reposé ton livre, lui avait simplement sourit.

« Bien sûr. »

La maison n'était pas aussi grande que celle de votre enfance, mais c'était largement convenable. Bien placée, qui puis est. Tu avais ta chambre à toi, tout comme Felicia -tu avais insisté sur ce point-, et Abigail. Les jumeaux avaient une chambre ensemble -tu avais même plaisanté à ce propos, disant que dormir sans l'autre était fait impossible, alors tant qu'à faire. Avec Camael, vos relations se détérioraient considérablement, sans que tu ne saches vraiment pourquoi. Et tu ne cherchais pas à comprendre, en fait. Avec Dante, par contre, votre relation s'était améliorée. Avec Abigail... C'était encore autre chose. Elle, c'était ta poupée, ta princesse, ta petite sœur que si on la touchait tu mordais très très fort. Vous faisiez de votre mieux, tous, pour qu'elle ait une vie la plus normale possible, malgré l'absence de parents et la folie de Dante -qui faisait de son mieux, surtout vis-à-vis d'elle, à se contrôler. Tu es devenu son confident, celui qui écoute ses doutes et sèche ses larmes. Felicia te disait souvent qu'elle en croyait pas ses yeux. Toi, t'occupant de quelqu'un d'autre ? N'était-ce pas un trop lourd fardeau, n'était-ce pas ce que tu disais ? C'était vrai. Mais ton rôle n'était pas le même. Tu était un grand frère, pas un gardien. Et ce rôle te convenait. D'ailleurs, tu étais la même chose avec Dante, et avec Camael -bien que lui t'envoyait bien chier comme il faut. Tu es devenu très proche de ta cadette. Mais elle était comme toi. Alors, peut être est-ce pour cela que c'était si simple, avec elle. C'était une rêveuse, joyeuse, innocente enfant. Profondément normale, même si orpheline et vampire. Alors, forcément, ça rapproche.

Ta vie était calme et sans soucis, à cette époque. Non, parce que maintenant, c'est toi qui en cause, du soucis, à tes pauvres élèves. Enfin... Ils rêvent juste que tu te manges un train, c'est tout.

Tu te souviens, aussi, de ce jour ? Oui, celui où tu as tout dit à Lilian -ton meilleur ami, là, le type tellement badass qu'il arrive à te supporter-, à propos de ton sang, de toi. Tu devais avoir dix-neuf ans. Tu te souviens pourquoi ? Oui. Tu t'en souviens... Tu t'étais dit qu'il était temps qu'il le sache, que tu pouvais avoir confiance en lui. Que Felicia n'y verrait pas d'inconvénients -surtout au vu de la personne à qui tu le dirais. Cela fait du bien, des fois, de se décharger. Tu en avais juste assez de lui cacher quelque chose d'aussi important. De le leur cacher. Oui, parce qu'il y a Stefan aussi. Même si on a tendance à l'oublier, comme on le voit. Sauf quand il possédait ton meilleur ami...

Tu te souviens t'être levé, et l'avoir regardé, le plus sérieusement, le plus solennellement qui soit. Et tu avais lâché cette phrase d'introduction des plus clichées et sur laquelle on pouvait le plus rebondir. Tu devais le faire exprès. Tu voulais te la jouer à la Twilight en fait, sous fond de musique tragique et tout... Oui mais non, pas avec Lilian, mec.

« Lilian... Il y a quelque chose que je dois t'avouer. »

Il avait levé le nez de son livre avec un air quelque peu surpris. Quelques secondes.

« Nathanaël... Si tu m'annonces que tu m'aimes, je te tue. »

Tu explosas de rire. Il était vrai que ta phrase d'introduction aurait pu induire à une confession... Oui mais non. Tu préférais le volume. En haut, le volume. Les courbes félines, tout ça. Tu n'étais pas vraiment du même bord que lui.

« Et donc ? Tu voulais m'avouer quelque chose ? »

Tu t'arrêtas de rire net. Et il fallait croire que ce changement était un rien perturbant et amusant, parce que ce fut au tour de ton ami de rire. Tu arquas un sourcil -en fait, t'étais juste un dieu, c'est tout- puis tu inspiras un bon coup. Twilight, le retour. Musique tragique et tout en fond. GO !

« Je suis un vampire. »

Comment ? Une transition ? Qu'est-ce que cette chose ? Cela se mange-t-il ? Naaan, il l'avait déjà eu sa phrase d'introduction -ne pas commenter, merci-, c'était booon... Tu attendis quelques longues minutes. Tu t'attendais à ce qu'il hurle, ou qu'il devienne tout blanc, ou qu'il recule, ou...

« Ah. Je vois. C'est bien. »

Tu te serais bien cassé la gueule. Il retournait à son, livre, comme ça. Comme. Ça. Hzertgyh. Tu le regardas avec des yeux de mouches et, tout aussi brusquement que ta révélation, tu t'exclamas -parce que ton habitude de ne pas l'ouvrir sans y avoir réfléchi au préalable revenait toujours au galop- :

« - Mais ! Mais ! Mais ! Je viens de t'annoncer que j'étais un vampire ! Tu sais, ces créatures qui se nourrissent de sang et qui se transforment en chauve-souris ! Même si tu ne connaissais aucun vampire se transformant en chauve-souris. Et toi tu...tu... ! C'est tout ce que ça te fais ? Tu pourrais au moins faire semblant d'être un tout petit peu surpris !!
- Nathanaël. Je vois les morts. Mon frère est un fantôme qui me hante depuis 11 ans. Je me fais régulièrement possédé par toute sorte de mort. Ma grand-mère peut lire l'avenir et le passé de ses clients. Alors non, désolé, je ne suis pas plus étonné que ça. A la rigueur, si tu m'avais dit que tu étais un dieu...
- Maiiiiiiiis... Maiiiiiiiiiiis... Maiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiis...! C'est tout ? »

Il était vrai que vu comme ça... Ouais mais quand même. Des vampires, quoi, des vampires ! C'était pas comme ces histoires de mediums là, c'était des vampires, ces trucs -oui il parle de lui- qui boivent le sang des gens, merdam. Et puis non. Tu t'affalas à côté de lui, l'envoya presque dire bonjour à maman Gaïa avant de pousser un long soupir. Très long, le soupir.

« Ouais. T'as raison en fait, c'est teeeeeeeellement banal. Je pourrais le crier sur le toit que tout le monde s'en foutrais. »

Tu te levas aussi brusquement que tu ne t'étais assis, mis tes mains en porte voix, et te mis à hurler.

« JE SUIS UN VAAAAAM- !! »

Et puis non en fait. Tu te stoppas net, te rassit. Tu aurais presque oublié qu'il y avait des chasseurs, dehors, et que tes parents s'étaient déjà faits descendre pour ce qu'ils étaient. Non mais sérieux, c'était pourtant pas des choses qu'on oublie si facilement... Ce que tu pouvais être con, aussi.

« En fait non. Mauvaise idée. »

Lilian semblait désespérée. Mais ça, c'est parce que t'étais désespérant... Non, pardon, tu l'es toujours. Il posa une main sur ton épaule.

« - Je ne suis peut-être pas surpris. Mais tu sais, tu as choqué Steaf pour la vie. Enfin, pour la mort.
- Hmmmmmmmmmmmm... So. Well. Sorry gamin. »

Tu te tournas vers Lilian, toujours aussi brusquement, et approchas ton visage tout près du sien, le fixant avec de gros yeux.

« - Tu vois, CA, c'est une réaction NORMALE !! CA, c'est une BONNE réaction.
- Hmmmmmmmmmmmm... So. Well. Sorry, gamin. »

Tu l'avais visiblement vexé. Tu gonflas la joue, secoua la tête, te réinstalla correctement. Tu vis Lilian se lever, bouger la main dans le vide. En fait, tu savais ce qu'il devait être en train de faire : il devait chercher une réaction chez son jumeau de fantôme. Tu fronças les sourcils, et demandas, à tout hasard -parce que tu es très très con quand tu t'y mets- :

« Euh... Il est mort ? »


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K.I.N.G.Y.O.
oui, là, c'est mwa. so, KC, Kingyo, Oksy quoi ♥️ oui, ceci est donc un DC (t'es long si t'as pas encore percuté :DD /sort). j'ai toujours 17 ans, toussa -je me souviens plus de ce que j'avais dit sur Oksy lolilol. BREF. je vous n'aime, la preuve en direct live, puisque j'ai ramené Nathou (qui est un perso que j'affectionne et que j'avais envie de ramener depuis un bail. ♥️). vouala. je vous zaime kwa. *meurt* et pour le code qui décape ta face au détartrant nucléaire (whut ? d'où ça vient ça ?) c'est :



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